La presse se réunit du 19 au 21 novembre à Lyon pour réfléchir à son évolution face à la révolution numérique et faire le point à mi-parcours sur les états généraux, à l’occasion du 16e congrès de la Fédération nationale de la presse française (FNPF). Depuis son dernier congrès en 2006, la presse française s’est enfoncée dans la crise avec une diffusion en baisse (-0,7% pour la presse grand public en 2007/08) et des perspectives publicitaires inquiétantes pour les mois à venir. Lancés le 2 octobre par Nicolas Sarkozy, les états généraux de la presse sont chargés de trouver les moyens de sortis le secteur du marasme, en faisant travailler ensemble les acteurs de la profession. Le congrès de Lyon, qui sera clôturé par la ministre de la Culture, Christine Albanel, sera donc l’occasion de faire un point d’étape à mi-parcours. Mercredi, les présidents de deux des quatre pôles – celui sur les processus industriels et celui sur les nouveaux modèles numériques – viendront débattre avec le public et les éditeurs de presse. S’ils devraient faire le point sur leur méthode de travail et les réflexions en cours, Arnaud de Puyfontaine et Bruno Patino ne devraient pas émettre de recommandations pour le moment. Celles-ci sont attendues en décembre, selon le ministère de la Culture. De leur côté, le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) et plusieurs associations de journalistes (FreeLens, Ça Presse…) ont annoncé leur intention de faire entendre des voix critiques envers ces états généraux, jugés pas assez représentatifs. Les deux journées suivantes seront plus classiquement consacrées à des conférences et des ateliers sur «ce que va être le paysage des médias de demain» face à la «transformation des supports», a expliqué le directeur général de la FNPF, François Devevey.