Le CSA a «rappelé à l’ordre» BFMTV pour une «persistante surreprésentation du Front national» dans le temps de parole que la chaîne a consacré aux partis pour leurs déclarations au niveau national pendant la campagne des municipales. Le CSA explique avoir constaté ce déséquilibre sur la période du 10 février au 14 mars: sur 1h16 comptées comme déclarations «nationales», le place du FN sur BFMTV a été de 33’, soit 43% du temps. BFM a expliqué de son côté que ce décalage s’explique par la diffusion d’un reportage sur les candidats «malgré eux» du FN. Pour le CSA, la place excessive accordée au FN sur la chaîne risque de «s’accentuer du fait de la présence à l’antenne ce jour-même (mercredi), pendant plus de 20’, du président d’honneur du FN, M. Jean-Marie Le Pen», indique le communiqué. Pourtant BFMTV n’est pas la seule chaîne en déséquilibre sur ces temps d’antenne assez courts accordés aux directions nationales des partis. Les chiffres du CSA montrent en effet aussi un déséquilibre en faveur de l’UMP sur i-Télé (32% du temps de campagne nationale, avec 33’ sur 1h40) et en faveur du parti socialiste sur LCI (40% du temps, soit 38’ sur 1h36). Pendant les 6 semaines avant le scrutin, puis entre les 2 tours, les médias audiovisuels doivent veiller aux équilibres des temps de parole des partis politiques au niveau national. Ils peuvent les répartir à n’importe quel moment de la journée. BFMTV et les 2 autres chaînes d’info ont donc jusqu’à vendredi soir pour rééquilibrer les choses.
