Nicolas Pernikoff, responsable de l’unité «Variétés et Divertissements» de France 2

    Petit tour d’horizon sur le divertissement avec le responsable de l’unité «Variétés et Divertissements» de France 2, Nicolas Pernikoff.

    média+ : Comment se porte le divertissement sur France 2 ?

    Nicolas Pernikoff : Le divertissement demandait un renouveau afin de trouver sa place entre les différents genres qui existent et la prédominance de la fiction. Il a fallu qu’il se régénère car le divertissement, ce n’est pas que du jeu ou de la variété. A France 2 nous avons mis un point d’honneur à créer de nouvelles écritures. Nous avons notamment réalisé du «divertissement fiction» avec une émission hommage à Michel Berger (21 novembre 2007, 5,3 millions de téléspectateurs et 21,9% de pda) animée par France Gall. L’émission a été extrêmement scénarisée (elle a été réalisée avec des équipes de cinéma sur 6 jours). D’ailleurs, au vu de ce succès, on réitérera ce procédé de mélange entre fiction et divertissement à trois ou quatre reprises entre septembre 2008 et juin 2009. Nous avons également innové avec du «divertissement doc» avec l’émission «Florent Pagny raconte Jacques Brel en chanson» (15 décembre 2007, 3,4 millions de téléspectateurs et 16,5% de pda). Enfin, troisième innovation, le théâtre. Toutes nos pièces ont rencontré un vif succès. Nous avons eu également des divertissements «évènementiels» comme avec le duel Michel Drucker et Nicolas Canteloup intitulée: «Canteloup y est-tu ?» (le 5 avril 2008, 5,8 millions de téléspectateurs, soit 27,5% de pda) ou encore la «Fête de la chanson française» ( le 19 janvier 2008, 3,8 millions de téléspectateurs soit 23,1% de pda). Sans omettre également que nos rendez-vous traditionnels comme «Le plus grands cabaret du monde», «les années bonheur» ou le nouveau rendez-vous «N’oubliez pas les paroles» ont de très bonnes audiences.

    média+ : Qu’en est-il de «Tenue de soirée» ?

    Nicolas Pernikoff : Il est vrai que les audiences de «Tenue de soirée» varient. En effet, chaque ville n’attire pas forcément le même nombre d’individus: Lyon et Marseille vont un peu plus fédérer que Caen. Toutefois, sur toute l’année, la moyenne d’audience est de 18,5%, ce qui n’est pas si mal!

    média+: Quels seront les visages du divertissement pour la saison 2008-2009 ?

    Nicolas Pernikoff : Virginie Guilhaume est partie sur M6. Il est toujours dommage de perdre une personne sur laquelle vous aviez beaucoup d’espoir depuis un an et demi. Mais je suis content et fier de ce qui lui arrive. Nous avons Julie Raynaud qui démarre cet été «26 minutes pour rire» c’est une vraie pro et une valeur montante. L’idée de la chaîne étant de lui donner du temps d’antenne pour se forger une image. Nous réfléchissons déjà ensemble à des projets d’antenne pour la saison prochaine. Nous travaillons également avec deux nouveaux visages féminins qu’on retrouvera d’ici la fin de l’année. Olivier Minne, qu’on retrouve tous les samedis soirs cet été avec «Fort Boyard» restera notre maître des grandes cérémonies, de nos grands évènements. Michel Drucker sera présent de façon plus régulière sur le divertissement «évènementiel» dans la lignée de ce que nous avons réalisé avec Nicolas Canteloup et pas forcément sur «Tenue de soirée». Mais Michel garde bien évidemment «Vivement dimanche». Nous sommes en train de discuter de projets avec Daniela Lumbroso mais ce qui est certain, c’est qu’elle présentera «La fête de la chanson française» à la rentrée 2009.

    média+ : Quels projets avez-vous pour Patrick Sabatier et Patrick Sébastien?

    Nicolas Pernikoff : Patrick Sabatier présentera cet été «N’oubliez pas les paroles» à la place de Nagui. Nous travaillons aujourd’hui sur différents projets en prime ou autre, il est très probable qu’on le retrouve à la rentrée sur la chaîne. De son côté, Patrick Sébastien sera à la tête de «Nos années bonheur» et «Le plus grand cabaret du monde» comme cette année. Nous sommes en train de travailler ensemble sur un format court quotidien.

    média+ : Quelle place ferez-vous au théâtre la saison prochaine ?

    Nicolas Pernikoff : Nous resterons avec une programmation ponctuelle en matière de théâtre. Nous garderons des pièces grand public mais dont les tons varieront: nous ne ferons pas que du comique. Le théâtre est une grande prise de risques qui avait à l’époque été extrêmement critiqué. Et en fin de compte, les audiences ont crée la surprise: «Faisons un rêve» (le 3 novembre 2007) a atteint 24,9% de pda, «Les Fugueuses» (le 5 janvier 2008) a réalisé 33,4% de pda, «La dame chez Maxim’s» (le 26 janvier 2008) 22,7% de pda et «Tailleur pour dames» (le 3 mai 2008) 27,4% de pda.

    média+ : Pensez-vous que le divertissement doive passer par le marketing pour évoluer ?

    Nicolas Pernikoff : En amont, oui, le marketing aide à la régénérescence du genre. Nous avons en effet réalisé l’émission avec Florent Pagny en écho à son album que nous co-exploitons (écoulé à 450 000 exemplaires). Il y a eu également «Le soldat rose» diffusé le 24 décembre 2007 sur nos antennes alors qu’un album était sorti un mois et demi avant. Nous installons une atmosphère autour d’un produit qui se développe afin de monter en puissance lors des émissions sur l’antenne. Et nous sommes en train de réitérer la même chose avec Christophe dont l’album est sorti il y a dix jours.