Le ministre français de la Culture Frédéric Mitterrand s’est dit préoccupé lundi à Tunis par la détention prolongée des deux journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière.
«Je suis concerné par le fait que cela fait 300 jours qu’ils sont prisonniers, qu’il faut qu’on pense à eux sans cesse», a-t-il déclaré lundi soir à Tunis, où il commençait une visite de deux jours. «Il faut penser sans cesse à ceux qui sont prisonniers en Afghanistan et à ceux qui sont pris en otages en Afrique», a-t-il ajouté, évoquant également le sort de cinq Français enlevés avec un Togolais et un Malgache mi-septembre au Niger par la branche maghrébine d’Al-Qaïda. «En tant que citoyen français j’y pense très fortement», a-t-il dit, regrettant le fait d’être «très impuissant» face à cette situation. Et d’ajouter: «je pense que le gouvernement l’est moins que moi». Stéphane Taponier, 48 ans, et son collègue Hervé Ghesquière, 47 ans, ont été enlevés le 30 décembre 2009 avec leurs accompagnateurs afghans alors qu’ils réalisaient un reportage pour le magazine de France 3 «Pièces à conviction» dans la province montagneuse de Kapisa, à 60 km de Kaboul. Trois cents jours après leur enlèvement, France Télévisions et leur comité de soutien (liberezles.net) ont mobilisé l’opinion en organisant lundi un concert au Zénith de Paris, retransmis sur France 3, RFI et TV5 Monde. Frédéric Mitterrand assistait lundi au théâtre de Tunis à la remise d’un prix décerné par l’Ambassade de France et TV5 Monde à l’actrice Hasfia Harzi, à l’occasion des Journées audiovisuelles.Ces Journées se déroulent du 25 au 27 octobre, en marge du festival de cinéma arabo-africain de Carthage avec la participation de TV5 Monde, RFI, Arte et Canal Overseas, filiale internationale de Canal+, qui effectue un retour en Tunisie avec un bouquet 35 chaînes satellitaires.