P. FRAIDENRAICH (BFM Business) : «Nous conciliions sur la chaîne l’objectif éditorial avec des impératifs de rentabilité»

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En propulsant la matinale «Good Morning Business» sur la chaîne RMC Story, le groupe Altice offre aujourd’hui une «vitrine nationale» à l’équipe de BFM Business (radio et TV). Rencontre avec Pierre FRAIDENRAICH, Directeur général de BFM Business mais aussi d’Altice Media Events.

média+ : La matinale de BFM Business est dorénavant retransmise sur RMC Story. Cela participe-t-il au développement du média ?

 Pierre FRAIDENRAICH : Il s’agit d’une formidable opportunité pour le travail de notre équipe qui compte aujourd’hui 72 collaborateurs dont 45 détenteurs de cartes de presse. Tous les jours, nous présentons les talents économiques, industriels et entrepreneuriaux. Il y a probablement encore des téléspectateurs et auditeurs qui n’ont pas les clés de l’entreprenariat. C’est pourquoi BFM Business est une boîte à outils formidable pour comprendre l’économie et se lancer dans le business. Concernant «Good Morning Business», notre ambition est devenir la 4ème matinale d’information sur RMC Story. Le format existe déjà avec succès en radio, sur les plateformes ADSL et sur le cab-sat.

En deux ans, comment avez-vous repositionné BFM Business ?

La promesse éditoriale de l’antenne n’a pas changé. Stéphane Soumier, Directeur de la rédaction de BFM Business pourra vous le confirmer. Nous avons un vrai standard de qualité avec une expertise reconnue. Le niveau de précision, de rigueur et d’exigence de Nicolas Doze, Emmanuel Lechypre, Fabrice Lundy et Hedwige Chevrillon est incontestable. Nous avons aussi des tranches magazines, notamment le week-end, où nous allons beaucoup plus loin sur des thématiques et des secteurs économiques diversifiés. En tant que chaîne ultra-thématique, nous avons des incarnations et des profils très ciblés. Chaque matin dans «Les Experts», Nicolas Doze s’entoure d’économistes, dirigeants, entrepreneurs qui confrontent leurs opinions sur les sujets à la Une de l’actualité. Quant à Sebastien Couasnon par exemple, il consacre deux heures le soir à la nouvelle économie à travers «Tech & Co».

De nouveaux rendez-vous seront-ils mis en place début 2019 ?

Pas dans l’immédiat ! Nous misons sur une stabilité de grille car nous avons une consommation quasiment métronomique de l’antenne. Notre public retrouve nos rendez-vous de manière servicielle. C’est le cas d’«Intégrale Placements», un temps consacré aux investissements, «Intégral Bourse», l’émission dédiée aux marchés financiers. Ce sont des fleurons de l’antenne. De plus, nous avons lancé en septembre dernier, «Inside Business» présenté par Annie Lemoine. Pendant deux heures, 4 patrons viennent commenter avec elle l’actualité de la journée business.

Quelle est la stratégie de développement de BFM Business ?

Il est très important de concilier l’objectif éditorial avec des impératifs de rentabilité. Pour la première fois en 2017, BFM Business est à l’équilibre. La stratégie mise en place porte ses fruits. Nous avons inventé des déclinaisons de programmes qui deviennent aujourd’hui des évènements. Nous créons par exemple le «Sommet BFM Patrimoine», un rendez-vous qui se tiendra le 6 décembre au Palais d’Iéna. Il s’agit du tout premier Sommet dédié aux préoccupations et aux nouvelles opportunités qui émergent dans l’univers du patrimoine. En parallèle, nous allons déplacer le centre de gravité de l’information en continu sur des contenus digitaux. Pour ce faire, nous avons décidé d’investir massivement sur la production d’un flux, «BFM Business Premium» (déjà disponible sur les kiosques SFR) avec une équipe dédiée. Il est important d’associer au contenu audiovisuel (radio et TV) un troisième canal digital pour assurer un relai de croissance.