Pas de Facebook ou Twitter à l’antenne: le web s’émeut, le CSA applique la loi

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Interdiction de citer Facebook ou Twitter à l’antenne au même titre qu’une lessive: l’analyse du CSA, au nom de la loi contre la publicité clandestine, suscite l’incompréhension des internautes pour qui les grands réseaux sociaux ne sont pas des marques comme les autres. «Le CSA n’a pas compris que, avant d’être des marques, Twitter et Facebook sont des espaces publics où plus de 25% de la population française discutent et échangent des informations», a souligné samedi le journaliste Benoît Raphaël sur son blog, au lendemain de la publication de l’analyse du CSA. «Facebook ou Twitter (…) diffusent chaque jour des millions de messages qui sont utilisés comme instrument d’information et de dissémination par des millions de gens», a ajouté Arnaud Mercier sur l’Observatoire du webjournalisme. A la suite d’une question posée par une chaîne, le CSA a considéré que «le renvoi des téléspectateurs ou des auditeurs à la page de l’émission sur les réseaux sociaux sans les citer présente un caractère informatif, alors que le renvoi vers ces pages en nommant les réseaux sociaux concernés» contrevient à un décret de 1992 prohibant la publicité clandestine. «Il y a de l’incompréhension, a reconnu mardi Christine Kelly, conseillère au CSA. Nous encourageons l’usage des réseaux sociaux, il n’est pas question de faire barrage. Les membres du CSA y passent des heures». «On souligne simplement qu’il faut dire «retrouvez-nous sur les réseaux sociaux» au lieu de «retrouvez-nous sur Facebook». Mais ce n’est pas le CSA qui dit que c’est de la publicité clandestine, c’est la loi. Et nous sommes chargés de rappeler la loi».