Pays-Bas: la 1ère conférence internationale sur l’usage de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine militaire s’est ouverte mercredi

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La première conférence internationale sur l’usage de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine militaire, comme c’est actuellement déjà le cas en Ukraine, s’est ouverte ce mercredi 15 février aux Pays-Bas, pour réguler le pouvoir «destructeur» de drones et de robots.

«L’IA est partout, elle change notre façon de vivre, elle change notre façon de travailler et elle change clairement l’armée», a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra en ouverture de la conférence, qui réunit à La Haye une cinquantaine de pays, dont les États-Unis et la Chine.

La Russie n’a pas été invitée en raison de son invasion de l’Ukraine. «Imaginez un missile frappant un immeuble d’appartements.

En une fraction de seconde, l’IA peut détecter son impact et indiquer où pourraient se trouver des survivants», a affirmé M. Hoekstra.

«Encore plus impressionnant, l’IA aurait pu intercepter le missile en premier lieu», «mais elle a également le potentiel de détruire en quelques secondes, et c’est inquiétant», a-t-il ajouté.

Militairement, l’IA est déjà utilisée pour la reconnaissance, la surveillance et l’analyse de situation et pourrait à l’avenir être capable de choisir des cibles de manière autonome, avec notamment des essaims de drones et un usage dans les systèmes de commandement et de contrôle nucléaire.

La conférence a pour but de faire un premier pas vers une réglementation de son utilisation dans l’armée, à l’image des accords internationaux sur les armes chimiques et nucléaires.

«En Ukraine, nous assistons malheureusement déjà à l’influence des nouvelles technologies, notamment les drones et les cyberattaques», a déclaré M. Hoekstra.

«Nous sommes également témoins de la façon dont la Russie viole le droit international humanitaire de la manière la plus brutale», a-t-il ajouté.

La Chine est invitée à la conférence en tant qu’acteur clé du secteur technologique et de l’IA, selon des responsables néerlandais.

Des ministres et des diplomates de haut rang participent à ce sommet, appelé REAIM (IA responsable dans le domaine militaire), aux côtés d’entreprises et d’experts.