Publicité et obésité : Bachelot n’exclut pas des mesures «plus coercitives»

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    La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a souligné vendredi que les engagements des publicitaires et professionnels de l’audiovisuel à promouvoir un bon comportement nutritionnel seraient contrôlés, évoquant la possibilité de «mesures plus coercitives» si elle le juge nécessaire. En début de semaine, l’Assemblée a fait de la lutte contre l’obésité une «priorité» de la santé publique, tout en votant contre un amendement UMP qui entendait interdire les publicités pour les produits sucrés ou gras à la télévision «dans les quinze minutes qui précèdent et suivent» des programmes jeunesse. Mme Bachelot s’était opposée à cet amendement, rappelant que les professionnels du secteur venaient de signer en février une charte de bonne conduite contre l’obésité infantile. La ministre a souligné vendredi sur RTL que le CSA allait surveiller «quantitativement» et «qualitativement» que ces engagements étaient bien tenus. «Rendez-vous dans un an», a-t-elle indiqué, ajoutant : «Et si je vois que ça ne va pas, nous passerons à des mesures plus coercitives». Interrogée par ailleurs sur l’amendement autorisant la publicité sur Internet pour les boissons alcoolisées, la ministre a nié avoir rencontrer le lobby viticole. «Dans le ministère dont j’ai la responsabilité, les lobbies nous entourent», a-t-elle néanmoins reconnu.