R. GRAVELEAU (Studio 89) : « Avec ‘Top Chef’, nous avons modifié notre façon de raconter la cuisine »

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La filiale de production du Groupe M6 remet les couverts avec la saison 13 de sa compétition culinaire «Top Chef», de retour tous les mercredis à partir de ce 16 février à 21h10. Focus sur les coulisses de l’émission.

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Sur «Top Chef», quels sont les enjeux de production ?

Romuald GRAVELEAU

Chaque année, nous repartons d’une page blanche. Aucune saison ne ressemble à une autre. Plusieurs questions se posent alors : qu’est-ce que l’on va raconter ? Comment challenger les candidats ? Où intégrer la nouveauté ? Entre la 1ère et la 13ème saison de «Top Chef», le programme a évolué. Nous conservons les fondamentaux du concours culinaire mais le «look and feel» a changé. Les thématiques culinaires ne sont pas les mêmes. Les épreuves se complexifient en même temps que l’attente du jury augmente, tout comme le niveau des cuisiniers. Nous avons modifié notre façon de raconter la cuisine. «Top Chef» évolue chaque année, sans être dans la radicalité. Le programme monte en gamme. Rien n’est jamais acquis, il faut sans cesse se remettre en question. Même si ça paraît évident, il est vraiment essentiel de se challenger chaque saison. Nous travaillons avec le même réalisateur depuis la 1ère saison de «Top Chef», Sébastien Zibi. Nous avons introduit avec lui il y a quelques années des caméras de poing FS7 qui permettent de filmer les plats de manière toujours gourmande avec une image quasi cinématographique.

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Quel est le processus de création des épreuves ?

Romuald GRAVELEAU

Une équipe dédiée de journalistes est pilotée par une rédactrice en chef et une productrice. La 1ère étape consiste à assurer une veille de tout ce qui se passe dans le milieu de la gastronomie : identifier les chefs qui ont émergé, les plats dont on entend parler. Ce travail de recherche se mêle au bouche-à-oreille. La 2ème étape consiste à prendre contact avec des chefs, leur demander comment créer une épreuve, sur la base de plats ou de thématiques abordées. Les épreuves doivent être challengeantes pour les candidats et intéressantes pour les téléspectateurs. Pour information, la version US de «Top Chef» a repris l’an dernier l’épreuve de «La Boîte Noire» que nous avions créée en France.

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Comment avez-vous abordé la 13ème saison de «Top Chef» ?

Romuald GRAVELEAU

D’abord en intégrant Glenn Viel, chef 3 étoiles le plus jeune de France. Comme le dit si bien Hélène Darroze, «il a la fougue de la jeunesse». Son arrivée a été une grosse stimulation pour tout le monde. L’alchimie du jury est venue aussi de l’esprit de compétition de chacun, et des valeurs culinaires qui les rassemblent. Sur la production, l’émission est tournée d’un bloc à la Plaine St-Denis, entre début octobre et début décembre, avec 2 à 3 jours de off par semaine. Nous libérons les jurés quelques jours pour qu’ils gèrent leurs activités et restaurants. Sur la post-production, nous faisons appel à une soixantaine de personnes.

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Comment gérez-vous la logistique des aliments ?

Romuald GRAVELEAU

Grâce à un service de production baptisé «La régie cuisine» en charge de l’approvisionnement des épreuves et des demandes des chefs invités. Sur les 1ères saisons, ce service n’existait pas. Nous faisions appel à des régisseurs qui ravitaillaient le plateau. Toute cette partie s’est professionnalisée au fil du temps. A la tête du département d’une trentaine de personnes, deux responsables : le 1er vient de la production, et le 2nd, Vincent Meslin, de la cuisine. Cet ancien cuisinier a travaillé dans des palaces. Il a cette capacité à gérer les produits et les stocks. Enfin, tous les 3 jours, un camion de la Croix Rouge d’Aubervilliers, récupère le surplus de tout ce qui n’a pas été cuisiné.

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Un mot sur «Cauchemar en cuisine» dont vous vous occupez ?

Romuald GRAVELEAU

L’émission continue à bien performer sur M6. On tourne 8 à 10 numéros par an. Chaque émission représente une semaine de tournage. Le chef Etchebest est toujours aussi motivé pour l’incarner. Nous avons intégré Mallory Gabsi qui prend le relai dans la deuxième partie du programme, un moyen pour que les restaurateurs aidés soient toujours plus challengés.

LES DIRIGEANTS

Florence DUHAYOT

DG

COORDONNEES

114 Avenue Charles de Gaulle

Neuilly-sur-Seine

DATE DE CREATION

2004

PRODUCTIONS

«Top Chef», «Cauchemar en cuisine», «Mariés au premier regard», …