Radio France : 3 ingénieurs de Météo-France vont cesser de donner leurs prévisions au micro

Radio France : 3 ingénieurs de Météo-France vont cesser de donner leurs prévisions au micro

Trois ingénieurs de Météo-France qui intervenaient sur les antennes de Radio France cesseront le 1er novembre de donner leurs prévisions au micro, a-t-on appris lundi auprès de Météo-France. Elodie Callac, Sébastien Léas et Olivier Proust intervenaient sur les antennes publiques depuis respectivement 2013, 2016 et 2022, selon leur employeur, Météo-France. Ils déroulent leurs prévisions météo au micro et servent aussi d’experts aux journalistes de la rédaction. «C’est une question d’incarnation, on trouvait ça plus logique que toutes les voix d’antenne soient celles de salariés de Radio France. Ca ne change rien sur la qualité des informations que les auditeurs vont recevoir», avait assuré plus tôt lundi la direction du groupe Radio France, commentant des informations du Parisien sur les départs d’Elodie Callac et Sébastien Léas. Radio France a indiqué poursuivre sa collaboration avec Météo-France, dont les experts «vont rester disponibles en temps réel pour nos journalistes». «On fait les voix et Météo-France conserve l’analyse», a ajouté la direction. Dans un communiqué samedi, le Syndicat National des Journalistes (SNJ) de Radio France avait indiqué qu’à «l’occasion d’un appel d’offres, Météo-France a fortement augmenté ses tarifs» et «Radio France n’a pas pu suivre financièrement», dénonçant «un contre-sens historique» au moment «où notre climat se dérègle» et appelant les deux sociétés publiques à trouver «un terrain d’entente». «Il y a un contexte que tout le monde connaît, qui est celui des contraintes budgétaires qui pèsent sur l’audiovisuel public», a admis la direction de Radio France, sans préciser de montant. Météo-France a dit être «stupéfaits» du communiqué du SNJ, «qui ne correspond pas à la manière dont s’est déroulée la réponse à l’appel d’offres». «Ces prestations sont effectivement réduites compte tenu du montant sensiblement inférieur du budget alloué par Radio France à ce marché par rapport à la prestation actuelle», a indiqué l’agence météo. «Les ingénieurs de Météo-France (…) vont briefer chaque jour les journalistes depuis les bureaux de notre établissement, pour garantir une bonne compréhension de la situation météorologique. Ces derniers auront également à leur disposition un grand nombre d’informations météorologiques à travers un portail qui leur est dédié», a ajouté Météo-France. Cette situation «illustre parfaitement cette aberration à ce que les entreprises de service public, à force d’être sous-financées, se mangent la laine sur le dos entre elles», a dénoncé Bertrand Durand, élu CGT à Radio France.

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