Sebastien Lifshitz et l’INA présentent le film «Garçons sensibles» aux Rencontres de la Photographie d’Arles

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Sebastien Lifshitz et l’INA présentent le film «Garçons sensibles» aux Rencontres de la Photographie d’Arles. Produit par l’INA (Institut national de l’audiovisuel), «Garçons sensibles» est une oeuvre  poétique et politique, le regard d’un grand auteur sur les archives de l’Institut. 

Le réalisateur d’«Adolescentes  et Petite Fille», s’est plongé dans les images de l’INA et pose un regard singulier et engagé sur la représentation de l’homosexualité masculine à la télévision française. 

Sans commentaire, exclusivement composé d’archives, ce film-événement raconte  l’existence de la marge dans la norme, et une histoire de la représentation des homosexuels dans le discours médiatique. «Garçons sensibles» sera présenté dans le cadre de l’exposition Masculinités aux Rencontres de la photographie d’Arles du 4 juillet au 2 septembre. 

Jusqu’à la fin des années 60, l’homosexualité a été totalement absente de toute représentation et même de toute évocation à la télévision française. Il faudra attendre le début des années 70, pour que soit proposée, pour la première fois, une émission traitant de l’homosexualité et que le mot soit enfin prononcé. 

Pour autant, cette invisibilité n’est pas toute l’histoire, et l’homosexualité a réussi à se frayer un chemin pour exister. Bien sûr, ces rares manifestations étaient codifiées, pleines de sous-entendus. 

Elles pouvaient s’incarner à travers le témoignage d’une personnalité illustre (un écrivain, un peintre, un acteur) ou par le biais de chanteurs populaires ou de sketches burlesques, souvent homophobes, mais qui n’en révélaient pas moins un certain point de vue sur l’homosexualité. 

Au fil des années, le regard de la télévision sur l’homosexualité et le discours ont changé, glissant peu à peu vers une acceptation de la différence. Consacré à l’homosexualité masculine, «Garçons Sensibles» fait dialoguer ces archives pour nous raconter les résistances d’une époque pas si lointaine, où l’homosexualité n’avait pas droit de cité. 

Producteur de contenus, l’Institut national de l’audiovisuel accompagne des démarches d’éditorialisation et de création multiples, qui toutes amènent un regard singulier sur ce patrimoine commun que constitue le fonds d’archives de l’Institut, «Garçons Sensibles» que propose Sébastien Lifshitz, porte cette ambition.