Les présidents de trois fédérations sportives françaises, le handball, le judo et l’escrime, se sont inquiétés publiquement mardi à Monaco, lors d’un débat du 20e Sportel, des conséquences pour leur sport de la vente des droits des JO 2014 et 2016 à l’agence SportFive. «Il y a une inquiétude pour la plupart des sports olympiques, car il y aura un réajustement des droits si nous n’avons plus accès aux Jeux», a d’abord dit Jean-Paul Philippot, président de l’Union européenne de radio-télévision (UER), qui regroupe les télévisions de service public en Europe. Le Comité international olympique (CIO), en décembre 2008, avait rejeté l’offre de l’UER, son partenaire privilégié depuis plus de 50 ans, puis choisi Sportfive en février 2009. Une décision dictée notamment par la logique du marché, a expliqué Timo Lunne, responsable télé et marketing pour le CIO. «Entre 2004 et 2008, nous avons diffusé deux fois plus de sports olympiques que pendant toute la durée des Jeux. Il va falloir s’organiser différemment s’il n’y a plus l’impulsion des Jeux à la fin d’une Olympiade», a ajouté M. Philippot. «C’est une très mauvaise nouvelle pour ceux qui font le sport au quotidien», a réagi Joël Delplanque, président de la Fédération française de handball, «car nous avons besoin d’exposition pendant quatre ans pour accroître notre notoriété». «On est devant une grosse difficulté qui pourrait aboutir, à terme, à la disparition de notre sport aux Jeux, alors que nous avons fourni à la France115 médailles olympiques», a ajouté Frédéric Pietruszka, président de la fédération d’escrime.