TF1 confirme ses objectifs de rentabilité à court et moyen terme au 3T, malgré un recul des résultats jugé «non significatif»

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Le groupe de télévision TF1 a confirmé mercredi ses objectifs de rentabilité à court et moyen terme, son recul au troisième trimestre découlant d’une base de comparaison «très élevée», la diffusion en 2018 du Mondial de football.

Le groupe a subi une baisse de 4,7% du chiffre d’affaires, à 469,4 millions d’euros, et une chute de 33% du bénéfice net, à 10,5 millions d’euros, mais «confirme l’amélioration de la rentabilité» opérée au premier semestre, «avec un taux de rentabilité global sur les 9 premiers mois à 11,4%», selon le directeur général adjoint aux finances Philippe Denery.

Le trimestre estival est «moins significatif que les autres» car «marqué par une activité saisonnière plus faible», mais conformes aux attentes de TF1, a t-il rappelé. Il a aussi souligné «la base de comparaison très élevée» pour les revenus publicitaires, liée à la diffusion il y a un an de la Coupe de monde de football masculine.

Concernant le trimestre en cours, Philippe Denery a jugé «décevantes» les recettes de la Coupe du monde de rugby, dont trois matchs, parmi lesquels France-Angleterre, ont été annulés pour des raisons météorologiques : «Nous perdrons plus d’argent que prévu», a noté M. Denery qui a évoqué un manque à gagner entre un et dix millions d’euros. A la Bourse de Paris, l’action TF1 perdait 6,39% à 7,62 euros vers 10h30, dans un marché en légère hausse. Au troisième trimestre, les revenus issus des chaînes (branche «antennes») ont baissé de 2,5% à 354,8 millions d’euros sur la période, malgré la contribution d’accord commerciaux avec les opérateurs télécoms et la «bonne performance de l’interactivité» des offres premium.

Ceux des «Studios et divertissement» ont chuté de 20% à 76,5 millions d’euros, en raison de la cession des activités de télé-achat en avril. Le coût des programmes, marqué lui aussi par une forte base de comparaison, a poursuivi sa baisse: elle atteint 9,1% sur les 9 premiers mois de l’année, à un niveau compatible avec l’objectif du groupe d’un coût total moyen de 990 millions d’euros sur 2019 et 2020.

Seuls les revenus du pôle d’activités numériques Unify (qui inclut les marques Auféminin, Marmiton ou Doctissimo) progressent ce trimestre, de 18,7% à 38,1 millions d’euros, mais la rentabilité de ce segment est quasi nulle sur la période, en raison de coûts liés à une réorganisation des équipes et à la mise en place, en septembre, d’une régie publicitaire unifiée et «complémentaire à celle des antennes».

Le quatrième trimestre sera «marqué par des réinvestissements stratégiques en programmes», et notamment la diffusion de matches de la Coupe du Monde de Rugby mais aussi la mini-série «Le bazar de la charité» au budget de 17 millions d’euros et le lancement du format Mask Singer, détaille un communiqué.

Le groupe compte désormais sur une fin d’année plus favorable à ses activités d’e-commerce, et de production audiovisuelle et réitère sa prévision d’un taux de marge opérationnelle courante à deux chiffres à la fin de l’année, et ses objectifs pour 2021.