Initialement prévue en décembre, la radio numérique terrestre (RNT) a été renvoyée aux calendes grecques, une partie des acteurs du secteur jugeant le projet excessivement coûteux pour des bénéfices minimes. La RNT offre plusieurs avantages: une meilleure couverture sur le territoire (95% du territoire contre 85% actuellement), une légère amélioration du son, la possibilité d’avoir des données associées (titre de l’auteur du morceau, sa photo, information météo, jeux…). Il sera également possible de réécouter une émission.Son lancement est inscrit dans la loi de 2007 sur la modernisation de la diffusion audiovisuelle, mais aucune date n’est fixée. Les premiers tests, prévus pour décembre, ne sont plus à l’ordre du jour, car plusieurs voix se sont élevées contre, dont les principales radios privées (RTL, Europe 1, le groupe NRJ et le groupe NextRadioTV) et un rapport de Marc Tessier remis début novembre au Premier ministre. «La radio numérique terrestre, on y croit mais le coût économique de diffusion est trop élevé», résume Alain Weill, président de NextRadioTV, société qui détient notamment les radios RMC et BFM Radio. Alors que pour la télévision numérique terrestre (TNT), le coût de diffusion pour les chaînes va être divisé par neuf, pour la RNT, les radios devront débourser entre 126 millions et 188 millions supplémentaires par an, selon le rapport Tessier.