Vivendi accuse une baisse de ses résultats au 1T 2014

321

 

Le groupe diversifié Vivendi a accusé une baisse de ses résultats au 1er trimestre mais a souligné que les cessions dans les télécoms lui avaient permis de rétablir sa situation financière et de disposer de tous les atouts pour assurer sa croissance future. 

«Notre transformation pour devenir un groupe de médias et de contenus touche à sa fin. La situation financière du groupe a été restaurée avec une position de trésorerie nette de 5 milliards d’euros attendue fin 2014, début 2015, et ainsi le groupe est bien placé pour tirer parti de ces leviers de croissance futur», a indiqué le président du directoire du groupe Jean-François Dubos lors d’une conférence téléphonique. Le groupe se repositionne dans les médias et les contenus en cédant ses filiales télécoms, et assure envisager des acquisitions dans ces domaines, sans toutefois donner plus de détails. 

«La cession de SFR à Altice-Numericable progresse comme prévu. Le dossier de pré-notification est à l’examen auprès du régulateur dans des délais corrects. Vivendi en tirera plus de 17 milliards d’euros», a ajouté M. Dubos.De janvier à mars, Vivendi a vu son bénéfice net chuter de 19,3% à 431 millions d’euros et son c.a. reculer de 3,7%, à 2,7 milliards d’euros, avec un ralentissement de la baisse des ventes de sa filière télécoms SFR (-5,8% contre -7,1% il y a un an). Le résultat opérationnel ajusté ressort lui en baisse de 11,2% à 268 millions d’euros. Toutefois, le résultat net ajusté tenant compte du périmètre du futur Vivendi, et excluant donc les performances de ses filiales Maroc Telecom et SFR dont la cession devrait advenir fin 2014 ou début 2015, a lui connu une hausse de 20,1% à 161 millions d’euros. Le résultat net ajusté, en baisse de 76% du fait de la déconsolidation d’Activision de Maroc Telecom et de SFR, est «un peu supérieur aux attentes, tandis que l’EBITA est inférieur aux prévisions», a souligné un analyste parisien. A périmètre et taux de change constant, le chiffre d’affaires ajusté a lui connu une hausse de 2% de janvier à mars, tandis que le résultat opérationnel (Ebitda) ajusté a augmenté de 2,8%, traduisant «la bonne performance d’Universal Music Group et de GVT», souligne le groupe. Le recul de l’Ebitda du Groupe Canal+ «est imputable à un effet défavorable ponctuel de calendrier sur les retransmissions de matchs de football», assure Vivendi.Le groupe a vu sa dette financière passer à 11,2 milliards d’euros, contre 13,2 milliards au 31 mars 2013. Elle s’établit à 7,1 milliards d’euros après la finalisation annoncée mercredi de la cession au groupe émirati Etisalat de sa participation de 53% dans Maroc Telecom, pour un montant total de 4,14 milliards d’euros. La réalisation de la cession «permet à Vivendi de poursuivre son désendettement. A l’issue de la vente de SFR, le groupe aura achevé son recentrage et disposera de moyens puissants pour asseoir de nouvelles orientations», a indiqué le groupe dans un communiqué. Ces cessions permettront à Vivendi de distribuer «1,34 milliard d’euros en numéraire aux actionnaires en juin 2014», ce qui sera proposé à l’Assemblée générale du 24 juin, «puis 3,5 milliards d’euros supplémentaires sous forme de dividende et, ou, de rachat d’actions en 2014/2015», a rappelé M. Dubos. Les investisseurs ont plutôt bien accueilli ces annonces. Vers 11h00, le titre Vivendi était en hausse de 0,40% à 19,01 euros dans un marché en légère baisse.