Vivendi considère comme «une nouvelle positive» l’accord conclu entre Rome et le fonds d’investissement américain KKR sur le réseau de Telecom Italia

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Vivendi, principal actionnaire de Telecom Italia, considère comme «une nouvelle positive» l’accord conclu entre Rome et le fonds d’investissement américain KKR en vue d’une offre conjointe pour le rachat du réseau fixe de l’opérateur, indiquait le 11 août dernier une source proche du géant français des médias.

«L’engagement direct du gouvernement» italien est une «nouvelle positive». Cependant, «pour parvenir à des solutions concrètes et réalisables, l’ouverture d’un dialogue sérieux avec Vivendi est nécessaire», a-t-elle ajouté.

«Une discussion est désormais indispensable pour trouver la meilleure solution pour l’entreprise et pour tous ses actionnaires, dont Vivendi continuera à représenter les intérêts avec la plus grande détermination», a souligné la source.

Le gouvernement italien a signé dans le courant août un protocole d’accord avec le fonds KKR visant à élaborer une offre conjointe pour racheter le réseau fixe de Telecom Italia (TIM), a annoncé le ministère de l’Economie.

Le ministère compte prendre une part allant «jusqu’à 20%» dans la future société de TIM regroupant son réseau fixe et sa filiale de câbles sous-marins. Sa participation est évaluée à quelque deux milliards d’euros.

Le gouvernement nationaliste dirigé par Giorgia Meloni a également fait savoir qu’il comptait jouer «un rôle déterminant» dans la définition «des choix stratégiques» concernant le réseau de TIM.

L’Etat italien est le deuxième actionnaire de Telecom Italia, à travers la participation de 9,81% détenue par la Caisse des dépôts italienne (CDP).

Après des mois de suspense, TIM avait opté fin juin pour l’offre du fonds KKR en vue du rachat de son réseau, et entamé des négociations exclusives avec lui.

La proposition de KKR, qui atteint sous certaines conditions environ 23 milliards d’euros, a été jugée plus avantageuse que l’offre concurrente de la CDP, qui tournait autour de 19,3 milliards d’euros.

Mais l’offre de KKR est restée éloignée des attentes de Vivendi, qui détient une part de 23,75% de Telecom Italia et avait estimé la valeur du réseau fixe à 31 milliards d’euros.