Le parquet a fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Toulouse de relaxer les auteurs d’une suspension avec des crochets plantés dans la peau du dos d’un jeune homme et de la journaliste qui l’avait filmée pour M6, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Six mois de prison avec sursis avaient été requis contre la journaliste Isabelle Cottenceau, poursuivie pour «complicité de violence volontaire avec arme, en l’occurrence des crochets, et en réunion» pour avoir, selon le parquet qui s’était auto-saisi de l’affaire, tenu «un rôle d’incitation». Lors de l’audience le 24 mars, le vice-procureur Brigitte Lanfranchi avait demandé la condamnation de la journaliste «pour avoir provoqué cette infraction par besoin professionnel» ainsi qu’une amende de 3 000 à 4 000 euros. «Je voulais témoigner pour dénoncer ces pratiques, mais en aucun cas les cautionner», s’était défendue Isabelle Cottenceau, auteur du reportage diffusé le 8 octobre 2006 sur M6 pour l’émission «Zone interdite». La relaxe a également été prononcée à l’encontre de l’homme accusé d’avoir organisé l’événement, contre lequel avait été requis un an avec sursis et 2 000 euros d’amende, et pour les trois personnes qui l’ont aidé dans l’organisation.