Après «Breaking Bad», Aaron Paul retrouve le chemin du cinéma avec «Need for Speed»

378

 

 

Bras droit inoubliable de Bryan Cranston dans la série télévisée à succès «Breaking Bad», l’acteur américain Aaron Paul retrouve le chemin du cinéma avec «Need for Speed», un film de voitures à la saveur d’antan, sans effets spéciaux mais bourré d’adrénaline. 

Adapté du célèbre jeu vidéo du même nom, «Need For Speed», qui sort vendredi aux Etats-Unis (le 16 avril en France), est le 1er film d’Aaron Paul depuis la fin de «Breaking Bad», qui a tiré sa révérence en septembre dernier après 5 saisons. «J’ai littéralement commencé ce film le lendemain de mon dernier jour sur «Breaking Bad»», expliquait récemment l’acteur à la presse, à Los Angeles. «Il y avait un avion spécialement affrété qui m’attendait, je suis monté dedans, on est parti à Mendocino (Californie) et j’ai commencé à 06h30 le lendemain matin». Aaron Paul, 34 ans, a déjà une longue carrière de seconds rôles au cinéma et à la télévision, mais c’est grâce à son personnage de Jesse Pinkman dans «Breaking Bad» qu’il a connu la célébrité et a pu décrocher le rôle principal de «Need for Speed». Dans le film, réalisé par Scott Waugh et produit par Steven Spielberg, il interprète Tobey Marshall, un mécanicien honnête et droit, as du volant, acceptant de participer à une course de bolides pour venger la mort d’un ami et sauver son garage de la faillite. Un rôle aux antipodes du peu fréquentable Jesse Pinkman, fabricant et revendeur de methamphétamine au Nouveau-Mexique. «C’était le but: essayer de faire quelque chose d’aussi différent que possible de Jesse Pinkman. Et pour le prochain, je veux faire quelque chose qui n’ait rien à voir avec Tobey Marshall», dit-il, avant d’évoquer les différences entre les 2 rôles. «Jessie est un personnage qui ne réussit jamais à trouver sa place, jusqu’à ce qu’il découvre vraiment qui il est, vers la fin de la série», observe-t-il. «Alors que Tobey Marshall est un type très solide, avec les pieds sur terre, très passionné». L’acteur, qu’on verra à la fin de l’année dans le péplum «Exodus» de Ridley Scott, espère que «Need for Speed» aura une ou plusieurs suites, pour pouvoir «plonger plus profondément dans le passé de Tobey». 

C’est Scott Waugh, ancien cascadeur auteur en 2012 du film coup de poing sur les Navy Seals «Act of Valor», qui a imposé l’esthétique de «Need for Speed», inspirée des illustres modèles de la fin des années 60 et du début des années 70, et de l’icône de l’époque, Steve McQueen. «Je voulais vraiment m’assurer que tout était réel», explique le réalisateur. «Je suis un grand fan de «Point limite zéro»» (1971), «French Connection» (1971), «Bullitt» (1968) et «Grand Prix» (1966). Ils faisaient tout devant la caméra, tout était vrai et les acteurs conduisaient». «Ces dernières années, on s’est vraiment reposé sur les effets spéciaux numériques alors qu’on pourrait tout faire en vrai», observe-t-il. «Je peux le comprendre pour un film dans l’espace et où on doit tourner en apesanteur, mais pas pour un film de voitures». La condition sine qua non pour qu’Aaron Paul décroche le rôle de Tobey Marshall était donc qu’il aille «dans une école de cascadeurs pour apprendre à piloter», précise le réalisateur. L’acteur n’a pas hésité une seule seconde.