Bruno GASTON, Directeur des programmes d’Europe 1

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Focus sur les bonnes performances d’Europe 1, station qui enregistre la plus forte progression du marché radio selon la dernière vague Médiamétrie Janvier-Mars 2014. Entretien avec Bruno GASTON, Directeur des programmes d’Europe 1 qui nous donne son analyse des résultats.

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Europe 1 gagne 450.000 auditeurs en un an. Comment analysez-vous ces chiffres?

Bruno GASTON

Les choix que nous avons faits ont visiblement été les bons. Les nouveautés mises en place fonctionnent. C’est une vraie satisfaction. La matinale de Thomas Sotto gagne 213.000 auditeurs tandis que «Les pieds dans le plat» de Cyril Hanouna en conquiert 272.000 supplémentaires. Il s’agit de la plus forte progression de la station, mais aussi du marché radiophonique entre 10h30 et 12h30. Enfin, l’émission de Wendy Bouchard récupère près de 250.000 auditeurs. En parallèle, les piliers de la station progressent : Jean-Marc Morandini (+250.000), Nicolas Canteloup (+123.000), Jean-Pierre Elkabbach (+104.000) et Franck Ferrand (+135.000). En 1 an, nous avons divisé par deux l’écart avec RTL, par trois avec France Inter, et nous avons doublé l’écart qui nous sépare de RMC.

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Comment votre stratégie de programmation va-t-elle évoluer ?

Bruno GASTON

Plus que jamais, Europe 1 se comporte comme un challenger. C’est une posture d’esprit qui nous pousse à l’audace, à l’imagination et à l’inventivité. Nous avons une stratégie ultra-claire qui continuera d’être appliquée la saison prochaine. D’une part, il y a le renouvellement de l’audience d’Europe 1. La moyenne d’âge de nos auditeurs (53,2 ans) a baissé de deux ans par rapport à l’année dernière. C’est là-dessus que les tarifs publicitaires sont construits. C’est donc la garantie d’une économie pérenne pour Europe 1. Le 2ème axe de la stratégie est l’élargissement du bassin d’audience de la station. Dans cette optique, nous avons organisé des opérations telles que «Le train des municipales» ou «L’Europe Stop». La programmation vise à «déparisianiser» la station et à veiller à ce que nous soyons dans une optique qui parle à la France entière.

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Quelles sont vos priorités de programmation ? 

Bruno GASTON

D’un côté, vous devez gérer les impondérables comme le départ de Laurent Ruquier. Et dans le même temps, vous travaillez sur le réglage de chacune des tranches de façon à optimiser notre offre. Il y a une réflexion double : celle d’avoir la meilleure équipe possible et celle de traiter l’actualité telle qu’elle se présente, comme les Européennes en mai ou la Coupe du monde de football en juin. Nous devrons faire preuve d’originalité. Enfin, sans trahir de secrets, la prochaine grille estivale sera fortement inspirée de celle de l’été dernier. Nous allons clairement privilégier les émissions en direct. 

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Avez-vous des pistes précises pour le remplacement de Laurent Ruquier ?

Bruno GASTON

Oui, heureusement ! Nous travaillons dessus depuis déjà plusieurs semaines et nous savons assez précisément ce que nous voulons offrir. Je peux d’ores et déjà vous annoncer que nous arriverons courant mai avec une réponse très forte pour la rentrée sur la case de l’après-midi. En faisant un peu le tour des animateurs, il n’y a pas 50 personnes pouvant tenir une tranche comme celle de l’après-midi. Plusieurs hypothèses sont sur la table et toutes sont étudiées très sérieusement.