Compte Facebook d’un délinquant sexuel: la mère de la victime déboutée

458

La tribunal des référés de Reims a rejeté mercredi la plainte d’une mère de famille qui demandait à la justice d’interdire à l’agresseur de sa fille l’accès à tous les réseaux sociaux, dont Facebook, pendant son suivi socio-judiciaire. L’agresseur de sa fille avait été condamné en octobre 2008 à 5 ans de prison par le tribunal correctionnel de Reims et libéré en février à l’issue de sa peine avec interdiction d’entrer en contact avec des mineurs pendant les trois années de son suivi-judiciaire.La requérante, en découvrant une page Facebook ouverte par l’agresseur peu de temps après sa sortie de prison, avait alors saisi la justice en évoquant un risque de récidive. Facebook, de son propre chef, avait décidé la fermeture de son compte en juin 2011 mais la mère avait réclamé l’interdiction de tous ses autres réseaux sociaux. Dans son jugement, le président du TGI a rejeté toutes les demandes de la mère de famille en stipulant que seul le juge d’application des peines (JAP) avait compétence «pour modifier et adapter le suivi socio-judiciaire» et qu’il avait les moyens de «limiter la liberté d’expression (..) pour protéger les personnes mineures et les victimes».