CSA/Télévision : fin de la hausse du son à la pub

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Bientôt la fin du son plus fort quand la pub arrive à l’écran: à l’issue de plusieurs années de concertation entre diffuseurs, annonceurs et producteurs, la Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a fixé une limite à l’intensité sonore à la télévision. Le CSA a détaillé lundi les mesures qui s’appliqueront à toutes les chaînes, visant à ce que le son diffusé par les spots publicitaires ne soit pas différent de celui des autres programmes. «En fait ce n’est pas le volume sonore qui est différent mais les caractéristiques du son qui le font apparaître plus fort», a souligné Michel Boyon, président du CSA lors d’une conférence de presse. Il a précisé qu’il fallait différencier «volume sonore» et «intensité sonore», car à volume égal, un son plus «dense» semble à l’oreille plus fort. Cette différence est notamment le fruit d’une technique d’enregistrement: la compression dynamique qui augmente d’une certaine manière «l’épaisseur» des sons. A volume égal, un son compressé semble en effet beaucoup plus fort que le même sans compression. De plus, le phénomène s’est aggravé avec la généralisation de la TNT qui a multiplié le recours à la compression dynamique, désormais jugée «excessive, à priori», par les services du CSA. Il a fallu des années de travail et une concertation associant notamment diffuseurs, annonceurs, producteurs et experts du son pour élaborer une méthodologie et des instruments de mesure. La délibération du CSA fixe désormais le niveau d’intensité sonore qui devra être constant sur chaque chaîne et d’une chaîne à l’autre. Depuis une vingtaine d’années, le CSA reçoit en moyenne plus de 3 plaintes par semaine concernant le volume sonore des publicités, sans qu’une chaîne soit plus visée qu’une autre, a souligné Christine Kelly, membre du CSA.