Netflix fait son retour au Sunny Side of the Doc. La plateforme se donne pour objectif de nouer de nouveaux liens avec les producteurs et créateurs du genre documentaire. L’occasion pour média+ d’évoquer la stratégie documentaire de Netflix avec Dolores ÉMILE, Manager, Unscripted & Docs Series.
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Quel rôle joue Netflix au Sunny Side of the Doc ?
Dolores ÉMILE
Netflix est présent à l’édition 2021 du Sunny Side of the Doc. Le thème de cette édition, storytelling, est en totale adéquation avec ce que nous recherchons. Le storytelling est omniprésent dans notre manière de travailler et de penser nos programmes. Par notre présence, nous souhaitons partager notre vision, mais aussi rencontrer de potentiels partenaires. Nous sentons que les acteurs du genre documentaire ont envie de travailler avec Netflix. Nous sommes un nouvel eldorado pour les acteurs du documentaire. Trop longtemps, ce genre a été considéré comme le parent pauvre de la télévision, souvent diffusé à des heures confidentielles.
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Quelle place prend le genre documentaire dans votre catalogue ?
Dolores ÉMILE
Le documentaire prend une place importante dans notre catalogue. Dès le début, nous avons proposé des documentaires à nos abonnés. Il est vrai que nos membres viennent sur Netflix pour notre offre fiction, mais le documentaire continue à prendre une place importante. Cette volonté nous permet d’avoir une empreinte locale, et être encore plus proche de nos abonnés.
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Que recherchez-vous en termes de documentaires ?
Dolores ÉMILE
En étant en charge des séries documentaires, je ne m’interdis rien. Je suis en recherche d’histoires fortes qui ont marqué de près ou de loin la société française. Il faut de la matière pour réaliser une série documentaire puissante. On se laisse guider par l’histoire. L’objectif est d’amener nos membres dans un voyage émotionnel. Pour ce faire, je suis en discussion constante avec mes homologues dans les pays où Netflix est présent, mais aussi avec mon collègue en charge des documentaires au format unitaire.
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Sentez-vous une certaine inquiétude des producteurs de collaborer avec Netflix ?
Dolores ÉMILE
Je ne sens pas une appréhension particulière. J’ai le sentiment que nous avons ouvert une porte, un univers de possibilités infinies. Chez Netflix, nous sommes persuadés que le documentaire n’est pas à destination d’un seul public. Pour exemple, lors de la sortie de notre série documentaire «Grégory», nous avons réussi à toucher un public plus jeune, et ainsi à faire découvrir ce fait divers.
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Comment évolue votre offre documentaire ?
Dolores ÉMILE
Dans notre catalogue, nous avons de nombreux succès. Encore une fois, la série documentaire «Grégory» en est un exemple. Mais nous pouvons citer aussi notre série documentaire «Chambre 2806 : l’Affaire DSK». Là encore, nous avons réussi à toucher un large public. Nous travaillons sur de nombreux projets qui sont encore confidentiels à ce jour. Néanmoins, nous avons annoncé la production de «Johnny by Johnny», une série documentaire en 5 parties autour de Johnny Hallyday. Nous sommes heureux de partager ce programme avec nos 204 millions de membres à travers le monde. Nous avons confié la production à la société Black Dynamite.