Des Boliviens détruisent des antennes télécoms par crainte du coronavirus

400

Des villageois ont détruit des antennes de télécommunications lundi en Bolivie, selon la presse locale, étant convaincus qu’elles étaient de technologie 5G, associée à tort par des théories du complot à la transmission du Covid-19. La Bolivie ne dispose pas de technologie 5G. Le ministre de l’Intérieur, Arturo Murillo, a déclaré sur Twitter que des partisans du Mouvement pour le socialisme, le parti de l’ancien président Evo Morales, «détruisent des antennes à San Julian, Ichilo et Yapacani», dans l’est du pays. A Yapacani, près de la ville de Santa Cruz, 4 tours de communications ont été détruites. La police a été débordée par les manifestants mais il n’y a pas eu d’incident majeur. «Nous avons été débordés. Cette attitude frôle l’attaque terroriste», a déclaré le chef de la police locale, Franklin Villazon, cité par le journal «El Deber de Santa Cruz». Selon le même journal, des habitants de Yapacani ont manifesté pour demander au maire de démanteler les antennes de télécommunications, redoutant la 5G, qui selon leurs convictions, est susceptible de transmettre le Covid-19. Après ces incidents, l’Autorité de contrôle des télécommunications (ATT) a publié une déclaration pour rappeler que cette technologie n’est pas disponible dans le pays et pour assurer qu’elle n’est pas liée au coronavirus. «Le pays possède des antennes dotées des technologies 2G, 3G et 4G», a expliqué ATT. «Les affirmations liant la technologie 5G et la propagation de Covid-19 n’ont aucun fondement scientifique». La semaine précédente, une antenne télécoms avait été détruite dans le département de Cochabamba, le gouvernement dénonçant alors une «attaque terroriste».

La Bolivie compte à ce jour plus de 19.000 cas de contamination au Covid-19 pour 632 décès.