A la suite d’une conférence de presse qui s’est tenue jeudi dernier au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour la présentation des résultats de la deuxième vague du Baromètre de la diversité mesurant les efforts réalisés dans ce domaine par les chaînes, média+ s’est entretenu avec Rachid Arhab, Membre du CSA.
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En 2010, la télévision représente-t-elle équitablement la diversité de la société française ?
Rachid Arhab
La réponse est non ! Depuis deux ans, le baromètre de la diversité met en exergue la chose suivante : la diversité n’est pas suffisamment représentée sur les chaînes de télévision françaises. Néanmoins, les résultats de cette seconde vague du baromètre de la diversité sont marqués par une grande stabilité par rapport à ceux de la première vague réalisée en 2009. Une analyse par chaîne nous permet par ailleurs de constater de premiers signes positifs dans la fiction française, l’information et le divertissement.
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En matière de diversité, quelles sont les chaînes ayant réalisé le plus d’efforts ?
Rachid Arhab
Les bons élèves sont incarnés par les chaînes dites historiques avec notamment France 2 et Canal+ qui présentent des résultats en très nette amélioration dans leurs programmes. De plus, TF1, TMC et France 4 présentent également des résultats très satisfaisants, au dessus de la moyenne globale (12 à 13%) toutes chaînes confondues. Cependant, les nouveaux entrants en TNT réalisent généralement de moins bons résultats.
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Quelles sanctions pour les chaînes n’ayant pas respecté «la clause de non-recul» de la diversité sur leurs antennes ?
Rachid Arhab
Nous sommes encore bien loin des éventuelles sanctions que le CSA pourrait mettre en place concernant un recul de la diversité sur certaines des chaînes. Nous allons attendre la publication de plusieurs enquêtes et laisser le temps aux «mauvais élèves» de rectifier leurs copies en terme de diversité.
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La parité homme/femme est-elle encore très inégale à la télévision ?
Rachid Arhab
La parité homme/femme demeure toujours très inégale à la télévision puisque la sous-représentation des femmes perdure (entre 34 et 35% de femmes contre 65 à 66% d’hommes).