Les professionnels de la presse discutent de la création d’un conseil de médiation sur les questions déontologiques, qui serait adossé à la commission de la carte des journalistes, selon un compte-rendu du sous-groupe de travail sur la «confiance» publié vendredi. Lors d’une troisième réunion de travail, le sous-groupe a «discuté de la réforme des compétences de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels», qui délivre les cartes de presse. «Celle-ci pourrait se voir adjointe un conseil de médiation dans lequel seraient représentés les journalistes, les éditeurs et le public», indique le compte-rendu publié sur le site des états généraux (www.etatsgenerauxdelapressecrite.fr). Cette instance pourrait être «saisie par le public ou s’auto-saisir» de cas «dans lesquels les principes déontologiques de base de la profession pourraient ne pas avoir été respectés». «La gamme des sanctions qu’elle pourrait être amenée à prononcer (allant de la publication des avis jusqu’à la recommandation de ne pas renouveler la carte de presse) a été débattue par le groupe de travail. Sa position n’est pas arrêtée», précise le compte-rendu. Le sous-groupe, qui dépend du groupe «Presse et société», a également discuté de l’annexion d’une «charte déontologique» à la convention collective des journalistes. Enfin, il a estimé que tout nouveau journaliste, dès lors qu’il reçoit sa carte de presse et n’est pas diplômé d’une école, «pourrait être obligé de suivre» une formation «à la déontologie et aux règles du journalisme». Le renouvellement de la carte de presse pourrait également «être lié au suivi d’une journée d’actualisation des connaissance sur le contexte juridique et l’environnement de la profession de journaliste». Les quatre groupes de travail constitués dans le cadre des états généraux doivent rendre en décembre des recommandations sur les moyens de sortir la crise que traverse la presse.