Etude sur les émotions : Facebook admet une erreur de «communication»

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Facebook a «vraiment mal communiqué» à propos de son étude sur les émotions des internautes, réalisée à partir d’informations d’utilisateurs manipulées et qui a déclenché un tollé, a estimé mercredi la directrice des opérations du réseau social, Sheryl Sandberg. L’étude publiée récemment explique comment Facebook a manipulé des informations de près de 700.000 utilisateurs anglophones pour étudier «la contagion émotionnelle» dans les groupes. Elle a déclenché des inquiétudes chez les internautes.Les auteurs cherchaient à savoir si le nombre de messages positifs ou négatifs lus par les utilisateurs influençait la teneur de ce qu’ils postaient eux-mêmes sur le site. Certains internautes ont exprimé «leur trouble profond» ou qualifié la méthode utilisée «d’alarmante» ou de «démoniaque». «Nous avons très mal communiqué sur ce sujet», a dit Sheryl Sandberg à des journalistes à New Delhi en marge de la présentation de son livre et d’une rencontre avec des chefs d’entreprises. «Nous prenons très au sérieux la question de la vie privée au sein de Facebook», a-t-elle ajouté, se refusant à tout autre commentaire. L’émoi suscité par les conditions de réalisation de cette étude a conduit l’autorité britannique de protection des données à ouvrir une enquête pour savoir si Facebook a violé la loi en manipulant en secret les émotions des utilisateurs. Leur étude, d’abord passée inaperçue dans les grands médias, a suscité une attention grandissante après des articles publiés samedi dans la revue en ligne Slate et sur les sites du magazine «The Atlantic» et de «Forbes».