Facebook révise la théorie des «6 degrés de séparation»

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Le développement du réseau social sur Internet Facebook a conduit à réviser la théorie selon laquelle il existerait «six degrés de séparation» entre tous les individus, une étude de l’Université de Milan ayant déterminé que le site avait ramené ce chiffre à 4,74. «Le monde est encore plus petit que nous le pensions», écrivent 5 chercheurs (Lars Backstrom, Paolo Bodli, Marco Rosa, Johan Ugander, Sebastiano Vigna) dans une étude référencée par Facebook, qui y a collaboré. Selon une hypothèse formulée pour la 1ère fois dans les années 1920, n’importe quel individu peut être relié à n’importe quel autre par une chaîne de relations individuelles de six personnes. Cette théorie s’appuie sur les travaux de Stanley Milgram et Jeffrey Travers, qui avaient demandé dans les années 1960 à 300 personnes vivant dans le Nebraska (centre des Etats-Unis) de faire parvenir une lettre à quelqu’un à Boston (Massachusetts, nord-est) par l’intermédiaire de connaissances. Un ami représentait un degré de séparation, l’ami d’un ami deux degrés, etc… Les lettres parvenues à leur destinataire avaient franchi en moyenne 6,2 degrés de séparation. La théorie des six degrés n’a jamais été considérée comme scientifiquement valable, mais elle a inspiré une pièce de théâtre, un film, un jeu et donné son nom à une organisation caritative. L’étude ayant bénéficié du concours de Facebook montre quant à elle que 99,6% des utilisateurs du site peuvent se connecter avec un autre internaute, via des connaissances, en 5 étapes étapes seulement, et 92% en 4 étapes.