Festival de Luchon: les producteurs veulent montrer leur savoir-faire

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Le festival de Luchon dévoile une nouvelle tendance dans le PAF: des producteurs développent des fictions avant même d’avoir trouvé une chaîne pour les diffuser, façon de montrer leur savoir-faire dans un marché très concurrentiel, non sans risque financier. «C’est désormais plus difficile de vendre aux chaînes un projet présenté uniquement sur papier. Il vaut mieux réaliser un pilote pour montrer ce que ça va donner, c’est plus parlant», dit le producteur Laurent Lacroix, en marge de ce festival, grand rendez-vous de la fiction TV, qui se déroule jusqu’à dimanche. Sa société Evedia y présente cinq épisodes de «Coulisses», une série qui raconte la vie d’un théâtre. Objectif: décrocher un contrat de diffusion avec une chaîne. Six autres pilotes font la promotion à Luchon. Grande première cette année, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) a ouvert au sein du festival un espace dédié àdes projets déjàréalisés, mais qui n’ont pas encore de diffuseurs. «Pour juger des capacités des sociétés de production à réaliser des projets, les TV ont tendance à vouloir d’abord voir les images», raconte Marc Michaud, de la maison de production Fiction’Air, venue àLuchon avec les séries «Caisse-caddie», racontant la vie d’un supermarché, et «Bus stop», une plongée comique dans le quotidien des usagers. Appartenant à l’animateur Nagui et ayant à son actif des films déjà passés sur les grandes chaînes TV, Fiction’Air fait figure d’exception au milieu des jeunes producteurs venus démarcher les chaînes à Luchon.