«Fracture», «conte cruel» sur la banlieue (diffusion le 30 novembre à 20h35 sur France 2)

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    Les destins croisés dans un collège de Seine-Saint-Denis d’une enseignante débutante (Anaïs Demoustier) et d’un adolescent doué (Samy Seghir) sont au coeur du téléfilm «Fracture» (France 2 le 30 novembre à 20h35) qui porte un regard dur et lucide sur la banlieue.
    «Aujourd’hui en France, il y a un sentiment d’urgence. Ce film, c’est une claque: il doit bousculer, heurter et provoquer le débat», explique le réalisateur Alain Tasma. Tiré du roman de Thierry Jonquet «Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte» (publié en 2005) et adapté par le scénariste Emmanuel Carrère, «Fracture» n’est ni angélique, ni manichéen, ni partisan: il colle au plus près de la réalité des banlieues françaises.
    «C’est un conte cruel», relève Alain Tasma. «Je ne prends absolument pas partie, ce n’est pas un film militant», dit également le réalisateur, qui ne glorifie ni ne condamne aucun des personnages. «Je ne veux pas penser à la place du spectateur. C’est un travail d’observateur, et j’espère être juste et honnête».