France 2 : malgré les rumeurs, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, se dit «très contente d’avoir Anne-Sophie Lapix au 20 heures»

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«Je suis très contente d’avoir Anne-Sophie Lapix au 20 heures» de France 2, a assuré mercredi la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, après qu’un syndicat a affirmé que la présentatrice pourrait être poussée vers la sortie. La journaliste «tient un 20 heures qui n’a jamais été aussi haut, on est très content et je suis très contente d’avoir Anne-Sophie Lapix au 20 heures», a déclaré Mme Ernotte, interrogée par la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. La veille, le SNJ (Syndicat national des journalistes) de France Télévisions avait évoqué des «départs annoncés en coulisses» au 20h00 de France 2, «en particulier» celui de Anne-Sophie Lapix. «L’Elysée ne voudrait pas d’elle, comme nous l’avons écrit il y a quelques mois? Certains cadres de l’info seraient maintenant prêts à donner satisfaction au pouvoir», affirme le syndicat, alors qu’Alexandre Kara a remplacé Laurent Guimier comme directeur de l’information du groupe public début octobre. «Je n’ai pas lu le tract en question, j’ai lu un pauvre article pourri de Voici qui arrivait à monter les trois reines de France Télévisions» les unes contre les autres, a poursuivi Mme Ernotte, en citant Anne-Sophie Lapix, Léa Salamé et Caroline Roux. Elle faisait référence à un article du magazine people «Voici» selon lequel Léa Salamé, désormais aux commandes d’un talk show le samedi soir sur France 2, aurait pris ombrage du succès de Caroline Roux, qui lui a succédé à la présentation de l’émission politique de la chaîne (rebaptisée «L’événement»). Pendant la campagne présidentielle, des voix au sein de la rédaction de France Télévisions avaient dénoncé le fait qu’Emmanuel Macron boudait le groupe public. Depuis, le chef de l’Etat a été le premier invité de «L’événement», dans non pas un mais deux numéros, le 12 octobre et ce mercredi. Par ailleurs, Mme Ernotte a prédit «un exercice 2023 extrêmement difficile» en termes budgétaires. Après la suppression de la redevance cet été, le financement de l’audiovisuel public est assuré jusqu’à fin 2024 par une part prélevée sur la TVA, avant de trouver un système pérenne. Pour 2023, la dotation de l’audiovisuel public se monte à 3,8 milliards d’euros, dont 2,4 milliards pour France Télévisions (+1% par rapport à 2022). «Ça ne couvre pas du tout l’inflation», a indiqué Mme Ernotte, qui dit devoir «trouver 45 millions». Elle a plaidé pour que le futur budget soit connu «au plus vite», afin «d’avoir une prévisibilité sur 2024» et après, soulignant que les jeux Olympiques de Paris 2024 entraîneraient des dépenses. «A mission constante, on ne peut pas continuer à baisser les effectifs et les budgets», a conclu Mme Ernotte, rappelant que le groupe sortait de «10 ans de plan social et 5 ans d’économies drastiques».