G. CHARLES (M6) : «Sur l’Access, nous allons continuer à fonctionner par salves sur des grosses marques»

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Après une saison 2020-2021 record auprès des 4+ et des FRDA-50 ans, ainsi qu’une progression d’audience sur toutes les cases importantes de la journée, M6 prend à nouveau des risques, renouvelant ses marques fortes et en développant de nouveaux formats pour être «au plus près des téléspectateurs». Dans le cadre d’un point presse organisé hier matin, média+ s’est entretenu avec Guillaume CHARLES, Directeur Général des Programmes de M6.

MEDIA +

Quelle est votre politique de nouveaux formats ?

GUILLAUME CHARLES

Cette saison, nous proposerons une quinzaine de nouveautés qui ont toutes un point commun : la proximité. C’est la spécificité de M6. On se colle donc aux envies des Français. Parmi ces nouveaux programmes, je peux notamment citer trois nouveaux formats: la rénovation d’abord avec «Mission rénovation : ma maison est un chantier» (Fremantle) avec Laurent Jacquet, la référence du bricolage sur internet et son équipe d’experts; l’immobilier ensuite avec «Tout changer ou déménager» (Réservoir Prod). Stéphane Plaza va mobiliser son équipe pour aider deux familles qui ont un choix fort à faire : rénover leur habitation ou acheter une nouvelle maison ou appartement. Enfin, «Snack Masters» (KFP) est un peu un OVNI dans le monde culinaire. Des grands chefs tenteront de reproduire à l’identique des produits de grande consommation (burger, glace, barre chocolatée…). Vous le verrez, c’est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît!

MEDIA +

Avez-vous abandonné les divertissements de plateau ?

GUILLAUME CHARLES

Non, pas du tout. Il y a tous ceux qui fonctionnent très bien et qui reviennent. «La France a un Incroyable Talent» (Fremantle) est en cours de tournage pour une 16ème saison dans laquelle nous n’avons jamais réuni autant de candidats. «Légo Masters» (EndemolShine) est reconduit pour une 2ème saison avec de nouvelles épreuves spectaculaires. Enfin, nous allons fêter les 70 ans de Jean-Jacques Goldman dans un divertissement musical produit par DMLSTV qui réunira la scène française.

MEDIA +

Combien de fictions lancez-vous cette saison ?

GUILLAUME CHARLES

Une dizaine ! On a un axe assez fort qui s’adapte aux envies de nos publics. La fiction est un vrai véhicule pour aborder des sujets parfois complexes: «À la folie» (Golden/Studio M6) aborde l’emprise psychologique, «J’irai au bout de mes rêves» (Big Bang Story) le handicap et «Elle m’a sauvée» (C. Productions/Jungle Films) les violences conjugales. On abordera aussi la maltraitance infantile avec «Sauver Lisa» (Incognita), adaptation de la série japonaise «Mother». Côté projets, nous en avons une vingtaine en développement. L’envie est de nous renforcer dans la fiction avec un positionnement essentiellement thriller et sociétal, deux genres qui fonctionnent bien. A ce jour, nous réservons la comédie plutôt à la fiction courte («Scènes de Ménages», «En Famille») et à ses déclinaisons en Prime Time.

MEDIA +

Votre logique de salves en Access Prime Time se poursuit-elle ?

GUILLAUME CHARLES

Oui, nous continuons à fonctionner par salves sur des grosses marques qui reviennent à l’antenne régulièrement: «Tous en cuisine», «Objectif Top Chef», «La Meilleure boulangerie de France», «Chasseur d’appart», «Les Reines du Shopping», «Incroyables transformations»,… Des nouveautés sont aussi prévues en cours de saison.

MEDIA +

Les séries US performent moins bien sur les chaînes traditionnelles. Sur quoi misez-vous ?

GUILLAUME CHARLES

Tout dépend de l’offre qui vient des États-Unis. «911» et «NCIS» fonctionnent encore très bien chez nous. Mais il y a en effet une porosité assez importante entre des séries de plateformes et des séries de chaînes grand public. «Why Women Kill» qui avait fait 5,5 millions de téléspectateurs à son lancement sur M6 (et dont la 2ème saison arrive bientôt) est une série qui n’était disponible qu’en SVOD aux Etats-Unis, et qui a été repérée par nos équipes. Il y a 3-4 ans, elle n’aurait pas été forcément diffusée sur une grande chaîne. On peut donc prendre des risques car le public répond présent. Même cas de figure avec la mini-série «Chernobyl» la saison dernière.

MEDIA +

Vos émissions les plus anciennes sont-elles reconduites ?

GUILLAUME CHARLES

Oui, de «Cauchemar en cuisine» à «Pékin Express», en passant par «Maison à vendre», «Patron Incognito», «Recherche appartement ou maison» ou encore «Top Chef»,… ce sont des valeurs sûres que nous retravaillons à chaque saison : storytelling, mécanique, casting, on ne laisse rien au hasard.

MEDIA +

Êtes-vous de plus en plus ouverts aux créations originales ?

GUILLAUME CHARLES

Les producteurs viennent souvent nous proposer des formats qui existent ailleurs. Néanmoins, nous pouvons avoir des coups de cœur de concepts 100% français comme «Morning Night» (We Make) qui va revenir avec Michaël Youn, ou des adaptations qui  collent à notre culture. Ce sera le cas de «Snack Masters», adapté et produit par Kitchen Factory Productions. Dans un autre style, on relance «Une Ambition intime» (Potiche Prod) sous l’angle des femmes politiques interrogées par Karine Le Marchand qui nous montre les facettes différentes de leur personnalité. Parmi les autres nouveautés, «Rewild : rendre ses droits à la nature pour sauver la planète» (Nova Production) et «A la recherche de la jeunesse éternelle» (Cat&Cie) avec Valérie Bonneton et Alfred de Montesquiou qui partent autour du monde pour découvrir différentes méthodes de rajeunissement.