Internet, un média privilégié pour la prostitution

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Le rapport de la mission parlementaire sur la prostitution propose pour lutter contre la prostitution par Internet que les responsables des sites soient informés que «leur responsabilité pénale» peut être «engagée en cas de publication d’annonces à caractère prostitutionnel». Le rapport, publié mercredi, propose d’adresser une «circulaire aux parquets généraux afin qu’ils informent les directeurs de publication que leur responsabilité pénale est susceptible d’être engagée en cas de publication d’annonces à caractère prostitutionnel et que des poursuites soient, le cas échéant, engagées». D’après la mission, Internet constitue en effet pour la prostitution «un média privilégié». Principales raisons, la «faiblesse des coûts d’accès» et la «discrétion et l’anonymat que garantit ce média aux clients», mais aussi le fait qu’Internet «facilite la mise en relation avec le client». Cette prostitution semble répondre «à des motivations parfois différentes» et s’exerce «dans un contexte distinct de la prostitution de rue», ce qui amène «l’apparition de nouveaux clients». Toutefois, cette prostitution pouvant «être soumise aux mêmes réseaux» et «entre les mains des mêmes proxénètes», c’est donc davantage «une évolution» qu’une «révolution» qu’engendre Internet. La mission déplore par ailleurs «une certaine forme d’impunité» qui serait offerte par Internet aux «acteurs de la prostitution», parlant d’un «flou juridique». Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a souhaité la semaine dernière que soit réprimé le «racolage sur Internet».