Le dernier rapport mondial de l’agence MARCO révèle de nouvelles habitudes de consommation des médias, ainsi que des perceptions de la désinformation et des tendances qui façonneront l’avenir de la communication mondiale. L’occasion pour media+ de rencontrer Lucy CHAYE, Consultant Brand chez MARCO France.
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Selon votre rapport mené dans sept pays (Espagne, Portugal, France, Italie, Allemagne, Mexique et Brésil) auprès de plus de 4.500 consommateurs, la télévision est-elle toujours perçue comme un média fiable ?
Lucy CHAYE
Oui, absolument. Notre étude montre que malgré l’essor des plateformes numériques, la télévision reste perçue comme le média le plus fiable (score de 6,7 sur 10 en termes de confiance). Elle conserve une fréquence d’utilisation élevée en France (11,8%) et reste particulièrement influente auprès des générations plus âgées et dans les contextes intergénérationnels. C’est un média de portée massive et de crédibilité qui continue à jouer un rôle central dans l’écosystème hybride actuel.
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Qu’en est-il des plateformes numériques comme WhatsApp, YouTube et Instagram ?
Lucy CHAYE
Ces plateformes s’imposent désormais comme des piliers incontournables de la consommation médiatique. WhatsApp (8,3/10 en fréquence d’utilisation), YouTube (6,8/10) et Instagram (5,9/10) dominent la consommation numérique. Elles se distinguent par leur capacité d’engagement direct et interactif, en particulier auprès des jeunes publics et via le mobile. En France, YouTube (10,6%), WhatsApp (10,5%) et Instagram (9,4%) complètent l’influence de la télévision, illustrant un environnement où le traditionnel et le digital coexistent.
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LinkedIn, le réseau social destiné aux professionnels, a-t-il une place importante dans les usages ?
Lucy CHAYE
LinkedIn occupe une place plus secondaire mais stratégique : avec 4,2% de fréquence d’utilisation en France, il reste en retrait par rapport aux grands réseaux grand public. Toutefois, il apporte une forte valeur ajoutée dans les contextes B2B, où la crédibilité, l’autorité et le positionnement d’expertise sont essentiels. Pour les marques, LinkedIn est un canal privilégié pour toucher les leaders d’opinion, les décideurs et les professionnels.
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X (ex-Twitter) poursuit-t-il sa baisse en matière de défiance ?
Lucy CHAYE
Effectivement, X (Twitter) ne joue qu’un rôle très secondaire en France (4% de fréquence d’utilisation). Si son influence reste perceptible dans certains cercles d’actualité ou d’opinion, sa portée et sa fiabilité perçue sont bien inférieures à celles des autres plateformes. Cela confirme une tendance où les publics privilégient des environnements perçus comme plus interactifs et personnalisés, comme WhatsApp ou Instagram.
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Avez-vous remarqué de fortes disparités entre la France et les autres pays étudiés ?
Lucy CHAYE
Oui, et elles sont significatives. En France comme en Allemagne, on observe une forte confiance dans les médias traditionnels, mais également un niveau de scepticisme plus marqué lorsqu’il s’agit d’identifier les fausses informations. En Espagne et au Portugal, ce sont WhatsApp et Instagram qui dominent très largement les usages, tandis qu’en Italie et au Mexique, le paysage médiatique apparaît plus hybride, combinant télévision et plateformes numériques. Le Brésil et le Mexique se distinguent par une exposition particulièrement forte aux fake news. En résumé, chaque pays présente une hybridation spécifique des usages, ce qui impose une adaptation fine des stratégies de communication.