Le bouffon de «l’arène»

    Stéphane Bern, parce qu’il habite Mykonos, parce qu’il parle comme un premier de la classe et parce qu’il est fan de Mireille Mathieu, ne peut pas être bien méchant. Il est même plutôt renversant, le Stéphane, dans ce monde de la télé. «Encore un qui se prend pour une reine» dira de lui Frédéric Mitterrand. Du temps où le fou de sa majesté était sur Canal +, l’audience mettait le peuple en joie. «20h10 pétantes» avait fait oublier au public les courbettes si parodiées de Stéphane, du temps de «Sagas». Certains le disaient même plus rebelle que Kurt Cobain et Che Guévara réunis. Son émission débat sur France 2, «L’arène de France», nous prouve que ces gens-là avaient un tantinet exagéré. Si l’ami des monarques a gagné ses galons de gendre idéal, il n’a pas révolutionné le débat télé, loin s’en faut ! Il ne suffit pas de mettre un sociologue et une starlette face à face, encore faut-il savoir les questionner… Et Bern n’est pas Dechavanne. «L’arène de France» n’a d’original que le jeu de mots dans son titre, digne de Marie-Ange Nardi du temps de « Pyramide ». Stéphane était plus drôle dans les habits du bouffon, qui n’étaient pas trop grands pour sa taille.