L’Office Européen des Brevets (OEB) distingue pour la première fois des innovations émanant d’inventeurs de moins de 30 ans

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Système de tri de déchets piloté par intelligence artificielle, protection hygiénique biodégradable ou outil de détection de la maladie de Parkinson: l’Office Européen des Brevets (OEB) distingue pour la première fois des innovations émanant d’inventeurs de moins de 30 ans.
Originaires du Brésil, de Belgique, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, les finalistes annoncés mardi sauront le 21 juin qui est le ou la lauréat(e) du «young inventors prize», créé cette année afin d’encourager l’innovation chez les jeunes au service des problèmes de la planète (environnement, santé..), a indiqué mardi l’OEB, institution publique européenne basée à Munich.
Innovation liée à l’intelligence artificielle, le Belge Victor Dewulf, 25 ans, et le Britannique Peter Hedley, 27 ans, ont, grâce à un système de reconnaissance optique des déchets et un bras de tri robotisé, inventé un système automatique permettant d’augmenter la proportion des déchets triés sur tapis roulant dans les déchetteries, rendant ainsi le recyclage financièrement plus rentable. Ils ont fondé leur entreprise Recycleye en 2019 et levé près d’un million d’euros en commençant à travailler avec le groupe de robotique Fanuc. La Brésilienne Rafaelle de Bona Goncalves, 25 ans, diplômée en design, est nommée pour avoir mis au point des serviettes hygiéniques et tampons biodégradables à partir de fibres de déchets de banane ou de bambou. Partant des problèmes des femmes sans abri, la jeune chercheuse, licenciée en conception de produits à l’université fédérale du Parana en 2020, cherche à lutter contre la «précarité menstruelle», c’est-à-dire les difficultés d’accès aux produits hygiéniques, aux installations sanitaires et à la gestion des déchets, dont souffrent chaque mois près de 500 millions de femmes dans le monde.
Enfin, l’Américaine Erin Smith, 22 ans, étudiante en neurosciences à l’université de Stanford (Etats-Unis) a imaginé une application, outil de détection précoce de la maladie de Parkinson et autres troubles neurologiques, basée sur la reconnaissance des expressions du visage.
Son application «Faceprint» a été testée à grande échelle à l’école de médecine de Stanford. Elle prédit la maladie avec une précision d’environ 95% selon l’OEB, et pourrait aider à retarder le développement des symptômes graves (tremblements et difficultés à marcher) grâce à une prise en charge précoce de la maladie qui touche quelque 10 millions de personnes dans le monde. Le ou la lauréat(e) recevra une récompense de 20.000 euros. Les finalistes en deuxième et troisième position recevront respectivement 10.000 et 5.000 euros, a indiqué l’OEB.