Les chaînes du groupe France Télévisions ont présenté, lundi 4 juin, leur grille des programmes d’été: nouvelles émissions, spectacles vivants retransmis en direct, etc… L’occasion pour Nicolas Pernikoff de faire le point, pour média+, sur la grille des programmes divertissements de France 2 cet été mais aussi sur la rentrée.
média+ : Pouvez-vous nous présenter la programmation de cet été sur France 2 ?
Nicolas Pernikoff : On retrouvera Patrick Sébastien avec « Les années bonheur » et «Un air de fête», ainsi que Michel Drucker sur deux émissions, pour le Tour de France, à Albi et à Bourg-en-Bresse. On lancera aussi, au mois d’août, des nouveaux programmes courts de divertissement, dans lesquels on retrouvera quotidiennement cinq nouveaux talents dans du comique de situation.
média+ : Quels sont vos projets pour la rentrée ?
Nicolas Pernikoff : On travaille, pour la saison 2007/2008, sur l’idée de décliner l’opération de la Saint-Valentin, tout au long de l’année, en fonction de dates clés et thèmes spécifiques, toujours avec des chansons et des images d’archives. Ces émissions seraient présentées par le même duo, à savoir Olivier Minne et Virginie Guilhaume qui avait bien fonctionné. Nous travaillons, aussi, sur quelques projets d’émissions hebdomadaires de divertissement et jeux culturels mais rien n’est encore arrêté. L’idée, c’est de travailler par salve sur 10 numéros qui proposeront des thématiques qui permettront aux gens de se divertir tout en apprenant.
média+ : Vous avez trois têtes d’affiche pour vos divertissements qui font plus de 20% de pda, à savoir Patrick Sébastien, Michel Drucker et Daniela Lumbroso, seront-ils reconduits à la rentrée ?
Nicolas Pernikoff : Oui pour Patrick Sébastien et Michel Drucker car ce sont des animateurs incontournables qui ont su, au fil du temps, fidéliser les téléspectateurs. Quant à Daniela Lumbroso et Olivier Minne, nous sommes, actuellement, en discussion. On compte aussi des petits nouveaux, parmi eux Virginie Guilhaume, et nous travaillons, depuis quelques mois, avec de nouveaux visages. Quatre animateurs (-trices) sont d’ores et déjà en lice pour prendre l’antenne à la rentrée.
média+ : Pourquoi avoir choisi Olivier Minne pour présenter la fête de la musique ?
Nicolas Pernikoff : Nos animateurs tournent pour la Fête de la Musique. Cette année, l’émission est faite en co-branding avec NRJ, la programmation sera axée à l’international et un peu plus teenager. Et au milieu de tous nos animateurs, mon choix s’est porté sur Olivier Minne qui est très bon dans cet exercice.
média+ : Allez-vous confier des prime time à Nagui l’année prochaine, vu que les émissions «Le palmarès de la chanson» et «Y’en aura pour tout le monde» n’ont pas bien fonctionné ? (Moyenne 15,5% de pda)
Nicolas Pernikoff : Ce qu’il faut savoir, c’est que ces émissions, à la décharge de Nagui, ont été faites dans l’urgence. Elles ont été commandées 3 ou 4 semaines seulement avant la diffusion, il fallait donc faire quelque chose de facile à monter. Mais nous travaillons actuellement, depuis six mois, sur un nouveau concept avec Nagui, pour la rentrée. Mais il n’est pas encore finalisé donc je ne peux vous en dire plus pour le moment.
média+ : Les deux dernières éditions de «Tenue de soirée» n’ont pas bien fonctionné (18,9% de pda le 2 juin et 14,8% le 19 mai), comment l’expliquez-vous ?
Nicolas Pernikoff : L’émission du 19 mai s’est déroulée à Cannes et c’est toujours un peu difficile en terme d’audience. Je pense qu’il y a eu une incompréhension de la part des téléspectateurs car ils ont naturellement pensé que c’était une émission sur le cinéma, et donc pas de variété. Je pense que «Tenue de soirée» est, aujourd’hui, une marque qui existe et une véritable promesse. Et si vous regardez la dernière émission du 2 juin, on a réalisé 18,9% de pda mais face à un match de foot, je n’en espérais pas tant.
média+ : Justement, les téléspectateurs semblent préférer les rendez-vous fixes aux émissions événementielles, quelle sera la position de la chaîne l’année prochaine en terme de divertissement ?
Nicolas Pernikoff : D’un coté, il y a les émissions qui ont leur public et qui existent depuis longtemps comme «Le plus grand Cabaret» ou «Tenue de soirée», qui sont des rendez-vous incontournables que seul le service public est capable d’offrir aux téléspectateurs. Et puis de l’autre coté, il y a des émissions comme celle, l’an passé, de Michel Drucker, «Carcassonne en fête», qui était un rendez-vous événementiel sur le Tour de France, qui a très bien marché. On en reconduit d’ailleurs 2 cet été, les 13 et 20 juillet. Nous ne courons pas après l’audience, notre seul objectif est de mêler la qualité à l’audience. On ne vise pas 30% de pda mais on essaie d’intéresser les gens que ce soit sur des émissions fixes ou événementielles, et de leur apprendre des choses de manière divertissante.