Pascale DOPOURIDIS, Directrice de l’Unité Musique et Spectacle Vivant de France 3`
Le duo Claire Chazal et Frédéric Lodéon présentera le meilleur de la scène classique actuelle, française et internationale avec les 23èmes «Victoires de la Musique Classique», mercredi 24 février en Prime Time sur France 3. A cette occasion, média+ s’est entretenu avec Pascale DOPOURIDIS, Directrice de l’Unité Musique et Spectacle Vivant de France 3. Elle revient sur la politique de la chaîne en matière de musique classique, et évoque les projets en cours.
MEDIA +
Avec un nouveau duo d’animateurs, Claire Chazal et Frédéric Lodéon, souhaitez-vous donner une nouvelle impulsion aux «Victoires de la Musique Classique» ?
PASCALE DOPOURIDIS
Chaque moment dédié à la musique classique sur France 3 est une célébration. Notre état d’esprit est de nous ouvrir au plus grand nombre. Figure populaire de la télévision, reconnue pour ses sujets culturels, Claire Chazal est un atout dans la mesure où elle sera la «passerelle» entre le grand public et le classique. Il s’agit d’un domaine exigeant et parfois difficile d’accès, mais la confiance est déjà établie entre l’animatrice et le public. «Les Victoires de la Musique Classiques», c’est aussi le plus grand concert classique de l’année avec une programmation d’artistes âgés de 17 à 90 ans. Vous ne pouvez retrouver aucune autre proposition musicale de ce type. Nous garantissons aux téléspectateurs le meilleur de ce qu’ils peuvent entendre dans ce segment.
MEDIA +
La cérémonie a réuni 1,5M de téléspectateurs (6,7% de pda) en 2015. N’est-ce pas décevant ?
PASCALE DOPOURIDIS
Décevant ? Oui et non. L’audience n’a pas baissé en 1 an. C’est déjà un bon point. Nous étions partis de très bas et nous sommes aujourd’hui sur une pente ascendante. On espère toujours faire davantage mais nous savons que le classique est une «matière» exigeante. En même temps, quand vous ramenez 1,5M de curieux au public des salles de concerts, c’est gigantesque.
MEDIA +
Comment travaillez-vous l’accessibilité de la musique classique à la télévision ?
PASCALE DOPOURIDIS
C’est un juste équilibre de programmation. Et cela ne fait pas très longtemps que la musique classique est programmée à des horaires favorables. Sur France 3, nous avons en moyenne 7 Prime par an : «Musiques en fête» le 20 juin, 2 soirées autour des Chorégies d’Orange (juillet et août), le Concert de Noël, plusieurs numéros de «Fauteuils d’Orchestre» ainsi qu’une nouvelle émission en Prime que nous lancerons en septembre. Chaque programme aborde différemment la musique classique. A nous d’alimenter la curiosité du téléspectateur. Nous devons être évènementiels en Prime et ne surtout pas s’enfermer dans un concept unique.
MEDIA +
«Fauteuils d’Orchestre» avec Anne-Sinclair, bientôt de retour ?
PASCALE DOPOURIDIS
Oui, d’ici la fin de l’année nous aurons un ou deux «Fauteuils d’Orchestre». Nous prenons notre temps pour la programmation. Dans le spectacle vivant, nous ne travaillons pas dans l’urgence de l’antenne. Les artistes sont extrêmement occupés et leurs emplois du temps sont en général organisés sur 3 années.
MEDIA +
Combien de spectacles accompagnez-vous chaque année ?
PASCALE DOPOURIDIS
Nous assurons la captation d’une quinzaine de spectacles par an. Nous tournons par exemple le 26 février l’opérette «Pas sur la bouche» à Marseille, ou encore «Iolanta / Casse-Noisette» à l’Opéra de Paris. Nous pouvons accompagner certaines captations du Bolchoï et du Mariinsky,… Nous tournons beaucoup en région. La majorité des programmes sont disponibles gratuitement sur Culturebox, et en diffusion ensuite sur France 3 dans la case «Appassionata». Dans un autre registre, nous diffusons le «Festival international du Cirque de Monte-Carlo» en Prime. Quant aux cirques plus traditionnels, nous continuerons à les diffuser lors des après-midis des vacances de Noël.
MEDIA +
A quand un opéra en direct sur France 3 ?
PASCALE DOPOURIDIS
En fonction des opportunités ! Nous l’avons déjà fait il y a quelques années. Les Chorégies d’Orange sont par exemple en direct. Tout dépend du programme que nous allons capter.