Philippe STOLTZ, Directeur du Pôle Téléréalité/Docu-réalité d’Endemol France

536

MEDIA +
Pour la 7ème saison de «Secret Story» qui démarre vendredi sur TF1, disposez-vous d’un cahier des charges renforcé autour du programme ?
Philippe STOLTZ
TF1 et Endemol s’imposent chaque année un renouvellement constant autour de «Secret Story». Notre challenge s’articule en plusieurs étapes : 1) Trouver des idées originales pour ne pas réitérer les mêmes choses. 2) Travailler intensément le casting. 3) Trouver des secrets originaux. 4) Surprendre des candidats toujours plus affutés par les mécaniques de jeu. 5) Être au cœur du réacteur et jouer avec les participants. Cette année particulièrement, téléspectateurs et internautes seront au centre du programme grâce aux réseaux sociaux. Dès le début du programme, les internautes pourront «bouleverser» les codes.

MEDIA +
Quels sont les bons ingrédients pour produire de la téléréalité d’enfermement ? De bons créatifs, de bons auteurs ?
Philippe STOLTZ
Il faut avant tout avoir de bonnes idées, une bonne équipe et aimer cela. La téléréalité d’enfermement est un genre tellement décrié que vous devez être passionnés par le jeu. C’est pourquoi je valorise nos équipes au sein d’Endemol, toujours aussi créatives depuis 12 ans.

MEDIA +
Sur «Secret Story 7», fonctionnez-vous avec un budget constant ou en légère baisse ?
Philippe STOLTZ
Nous n’allons pas rentrer dans les détails puisque nous ne donnons jamais de chiffres. Mais les budgets varient et nous sommes effectivement dans une tendance de marché.

MEDIA +
Sur la TNT, Endemol semble distancée par de plus petites sociétés de production, notamment autour des séries réalité. Qu’en pensez-vous ?
Philippe STOLTZ
Nos préoccupations n’étaient pas celles-ci. A un moment donné, nous avons préféré travailler nos marques. En revanche, si vous faites l’analyse des petites sociétés de production, vous constaterez que ces dernières sont souvent rachetées par de grands groupes. La problématique du marché est donc réelle car ces sociétés ne peuvent pas éternellement être petites.

MEDIA +
Comment abordez-vous la montée en puissance de Shine France ?
Philippe STOLTZ
Nous gérons très bien cette concurrence. Il est important pour Endemol d’être challengé. De plus, nous nous connaissons bien avec Shine puisque «The Voice» a été créé par John de Mol. Du coup, nous restons un peu «en famille»…

MEDIA +
NRJ12 ne devrait pas reconduire «Star Academy». Continuez-vous néanmoins à proposer le format à d’autres chaînes ?
Philippe STOLTZ
Oui, c’est toujours d’actualité ! Les chaînes de la TNT sont à l’affût de marques et sont très à l’écoute des formats que nous possédons. Il y a donc potentiellement des émissions qu’Endemol a produites il y a quelques années, qui pourraient revenir. De surcroît, la créativité demeure tout de même au cœur de notre stratégie même s’il n’est pas simple d’imposer de nouveaux formats TV en France.

MEDIA +
Les chaînes françaises sont-elles toujours à l’affût de programmes de téléréalité ?
Philippe STOLTZ
La téléréalité n’est pas morte. Cela fait 5 ans que j’entends dire que c’est un genre en bout de course, sans originalité. Or, si vous regardez toutes les grilles des chaînes françaises, la téléréalité est présente partout, peu importe son traitement. La téléréalité, sous-genre du divertissement, est la traduction littérale de l’américain «real-tv». Il existe d’ailleurs plusieurs sous-catégories à la téléréalité. «Secret Story» mêle jeu et «télé-container», c’est-à-dire que l’on place des participants ordinaires dans une situation d’enfermement. Vous avez  également du docu-réalité, du coaching mais aussi du magazine d’immersion, à l’instar de «Patron Incognito» sur M6. Pour information, la saison 2 de ce programme, composée de 4 nouveaux épisodes, a été livrée à la chaîne.