Pour sa neuvième édition, la Paris Games Week ouvre son horizon

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Les jeux vidéo les plus attendus de Noël mais pas seulement… Pour sa neuvième édition, la Paris Games Week ouvre son horizon en accueillant pour la première fois des studios africains et en consacrant des consoles à des joueurs handicapés. Ce salon qui s’étale sur 80.000 m2, le plus important consacré à cette industrie en France, démarre vendredi et doit durer cinq jours, à l’initiative du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell).

«Notre volonté est de mettre en avant, une fois par an, toutes les facettes du jeu vidéo. Évidemment, beaucoup de visiteurs viennent pour jouer aux grosses sorties mais nous souhaitons aussi leur faire découvrir des aspects du secteur qu’ils ne connaissent peut-être pas», a expliqué Emmanuel Martin, délégué général du Sell. Si l’écrasante majorité des titres pratiqués en France vient d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe, six développeurs indépendants africains, venant par exemple du Togo, de Madagascar et d’Algérie, présentent pour la première fois leurs productions à la Paris Games Week.

Pour mettre sur pied cette section, le syndicat a précisé avoir travaillé avec Paradise Game, une entreprise ivoirienne désireuse de promouvoir le jeu vidéo en Afrique. «Cela fait plus d’un an que nous sommes en discussions. C’est notre partenaire qui a fait la sélection des studios. Nous essayons cette année sur une petite échelle mais nous espérons faire grossir la section l’an prochain», a précisé M. Martin.Autre tendance de fond pour ce cru 2018, les organisateurs ont décidé de mettre en avant les initiatives prises pour favoriser la pratique du jeu vidéo par les personnes handicapées. Très en pointe, le groupe américain Microsoft a récemment commercialisé une manette spéciale. Sur son stand, une quinzaine de machines Xbox One seront équipées de cet accessoire pour essayer notamment le titre de course «Forza Horizon 4».

Également de la partie, le fabricant Handigamer et ses manettes adaptées à divers handicaps ou «Brûme», une production destinée aux joueurs souffrant de troubles cognitifs. Dans les allées, le plus vaste espace reste consacré aux blockbusters de la fin d’année, comme la dernière version d’«Assassin’s Creed» du français Ubisoft, «Spider-Man» chez Sony Playstation ou «Super Smash Bros Ultimate» du côté de Nintendo. Car la Paris Games Week reste avant tout une vitrine, à l’approche de la fin de l’année, période où l’essentiel des ventes est réalisé. Le marché français avait connu une année 2017 historique, avec un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros.

Phénomène du secteur depuis plusieurs mois, «Fortnite» des Américains d’Epic Games, qui se joue sur internet et repose sur un principe de survie, a droit à un stand intégralement dédié qui devrait être très fréquenté. Pour le reste, il sera toujours possible de découvrir des productions «made in France» ou conçues pour les plus petits, mais aussi d’assister à des tournois d’e-sport, dont un réservé à des concurrents âgés.

En marge du salon, un concert est donné samedi soir au dôme de Paris, au cours duquel des musiques tirées de jeux vidéo célèbres seront interprétées par un orchestre symphonique.