PPDA assigné en contrefaçon par une ex, fixé mercredi sur son sort

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Accusé de contrefaçon et d’atteinte à la vie privée par une de ses anciennes compagnes, Patrick Poivre d’Arvor connaîtra mercredi la décision du tribunal de grande instance de Paris, qui doit dire si le journaliste et romancier a ou non dépassé les limites de la décence.
En 2009, l’ancienne star du 20 heures de TF1 publie chez Grasset un ouvrage intitulé «Fragments d’une femme perdue». Mais très vite, Agathe Borne, jeune femme de 25 ans sa cadette, avec laquelle il a eu une liaison de 2006 à 2008, se reconnaît entre les lignes et l’accuse d’avoir fait sans son autorisation le récit au jour le jour de leur relation et d’avoir publié certaines de ses lettres d’amour. «Il a fait de sorte qu’elle soit parfaitement reconnaissable», avait dénoncé à l’audience du 8 juin Me Nathalie Dubois, en énumérant les innombrables points communs entre sa cliente et Violette, l’héroïne de l’ouvrage: de leur passion pour Henry Miller à leur tentative de suicide en passant par leurs avortements. Face au tribunal, les avocats de Patrick Poivre d’Arvor avaient plaidé qu’il s’agissait d’une simple fiction. Certes, avait reconnu Me Francis Teitgen, «il y a des parcelles d’Agathe Borne dans ce personnage», mais «la réalité de ce livre, c’est l’auto-fiction, (…) un genre littéraire qui vient mélanger la vie réelle et la vie rêvée, la réalité et un fantasme». Pour Me Dubois, ce livre est au contraire «l’instrument d’une vengeance d’une rare perversité» de la part du journaliste, qui aurait souhaité «punir» cette maîtresse qui avait osé le quitter. Elle réclame 150.000 euros de dommages et intérêts et l’interdiction de la sortie en poche du livre, qui s’est vendu à 75.000 exemplaires.