Rachat de SFR : Bouygues promet de «développer l’emploi en France»

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Le PDG du groupe Bouygues, Martin Bouygues, a renforcé lundi ses engagements en cas de rachat de l’opérateur télécoms SFR, en promettant notamment de «développer l’emploi en France». «Nous proposons de fusionner Bouygues Telecom et SFR (…), d’investir massivement et de développer l’emploi en France, notamment en relocalisant certains des services aujourd’hui assurés hors de nos frontières», déclare Martin Bouygues, dans une tribune publiée dans «Le Monde». Le PDG de Bouygues s’était déjà engagé la semaine dernière, après la présentation de son offre sur la filiale télécoms de Vivendi, à maintenir l’emploi en promettant de ne pas avoir recours à des licenciements, ni à des plans de départs volontaires. Lundi, il a ajouté dans sa tribune la promesse de «dynamiser l’emploi, en relocalisant en France des centres d’appels et en développant les réseaux commerciaux et la relation client». M. Bouygues joue la carte patriotique en affirmant vouloir «créer un acteur majeur du numérique en France». Il précise vouloir s’engager à «maintenir en France le siège social du nouvel ensemble, de le coter à la Bourse de Paris, de payer (ses) impôts en France et non au Luxembourg ou ailleurs». Le patron de Bouygues réitère son engagement à «consacrer 2 milliards d’euros par an aux réseaux fixe et mobile dont 400 millions par an à la fibre optique dont le déploiement est privilégié par les pouvoirs publics».Il assure par ailleurs que le nouvel ensemble «garantit le maintien d’une dynamique de marché bénéfique pour les consommateurs». Patrick Drahi, principal actionnaire du câblo-opérateur Numericable, qui a déposé une offre concurrente sur SFR, s’était engagé pour sa part la semaine dernière à faire croître l’emploi et à investir dans l’opérateur. Il avait affirmé au «Figaro» «qu’il s’engagerait à ne pas licencier, à conserver 8.500 emplois chez SFR et 2.400 chez Numericable, et même recruter des commerciaux pour le marché des entreprises». Du côté des syndicats de Bouygues, l’annonce de la piste d’une cession du réseau de l’opérateur à Free n’a pas été perçue dimanche comme une cause supplémentaire d’inquiétude pour l’emploi par la CFTC et FO, premiers syndicats. Mais, a relevé lundi Azzam Ahdab pour la CFDT du groupe, «de fortes inquiétudes» persistent tout de même dans l’entreprise notamment en raison du «nombre important de doublons entre Bouygues et SFR».