Taxe Google: les éditeurs de presse intensifient leurs actions

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Les éditeurs de presse français, italiens et allemands, ont décidé d’intensifier leurs actions pour promouvoir «un développement économique pérenne de la presse» en faisant payer, à travers une loi, une taxe aux moteurs de recherche, selon un communiqué. «Afin d’accroître la compétitivité de la presse numérique et d’assurer à tous les citoyens le libre accès à des informations de qualité, les éditeurs conviennent notamment de soutenir les projets législatifs dans le domaine de la propriété intellectuelle», ont-ils décidé lors d’une réunion à Rome, mercredi. Le but, selon les 3 organisations représentatives, est de «créer des relations économiques équilibrées entre les titulaires de droits sur les contenus d’information et les acteurs technologiques», en visant principalement les moteurs de recherche, dont Google. Les éditeurs estiment que les presses de ces 3 pays subissent «de plein fouet la crise économique» alors qu’elles remplissent «avec succès leur fonction d’intérêt général essentielle à la vitalité démocratique». «Elles observent parallèlement une captation de la valeur de leurs contenus numériques par les seuls acteurs technologiques, qui rend impossible l’équation du modèle économique pour leurs activités en ligne», jugent-ils. «Forts de ces constats, les éditeurs italiens et français appellent leurs gouvernements et leurs parlements respectifs à mettre en place les mesures indispensables pour assurer la pérennité de la société de l’information dans les 2 pays», ajoutent-ils en mettant en avant l’exemple de l’Allemagne. Le gouvernement allemand a adopté fin août un projet de loi obligeant les moteurs de recherche à verser des commissions aux éditeurs.