L’action TF1 était en baisse vendredi matin, au lendemain de l’annonce de son nouveau plan stratégique par le groupe télévisuel, qui a été fraîchement accueilli par les analystes financiers. A 10h16 (9h16 GMT), l’action cédait 2,80% à 16,33 euros, dans un marché parisien en baisse de 0,58%. Le titre est agité par de forts mouvements depuis le début de l’année, à la hausse comme à la baisse, mais reste en recul malgré l’annonce début janvier de la fin prochaine de la publicité dans l’audiovisuel public. «Les objectifs stratégiques trahissent le retard de TF1», a estimé le Crédit Mutuel-CIC dans une note à ses clients, critiquant un «plan stratégique qui ne change pas la donne», à savoir l’érosion de la position dominante du groupe. Le directeur général «Nonce Paolini n’a pas apporté d’éléments nouveaux par rapport à ce qui avait déjà été dit», a jugé la banque, et «le groupe n’a pas chiffré ni donné de calendrier» dans la réduction des coûts, «sauf l’objectif d’une marge d’Ebitda (excédent brut d’exploitation, ndlr) de 20% à 4-5 ans (contre 15,7% en 2007)». «Le tour d’horizon stratégique a été pragmatique et n’a pas soulevé de nouvelles problèmatiques», a estimé Deutsche Bank. La banque a relevé «le manque de nouveaux objectifs tangibles», mais expliqué que «la prudence de la direction est peut-être compréhensible en attendant les changements législatifs» dans la publicité audiovisuelle. Natixis a critiqué «un changement dans la communication financière du groupe», qui «ne communiquera plus de «guidance» (prévision à court terme, ndlr) sur le chiffre publicitaire, ni sur le coût de grille» et se limite à une prévision «de croissance du chiffre d’affaires global sur l’année en cours». «Bienvenue dans un monde moins cher mais plus flou», a ironiquement commenté la banque, qui recommande d’»alléger» l’action dans son portefeuille, tout comme le Crédit Mutuel-CIC. Deutsche Bank recommande en revanche d’«acheter» le titre, estimant qu’il «reste à un niveau attractif».