TF1 lance ce soir «Le Bazar de la charité»

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TF1 lance ce soir «Le Bazar de la charité» 

Le public va-t-il s’enflammer pour «Le bazar de la charité»? TF1 lance lundi soir sa nouvelle série événement, sur un incendie tragique dans le Paris de la belle époque, un projet à grand budget qui symbolise le retour en force de la fiction historique à la télévision française. Portée par un casting très étoffé, avec une quinzaine d’actrices et d’acteurs principaux dont Audrey Fleurot, Gilbert Melki, Josiane Balasko ou encore Stéphane Guillon, la série au scénario romanesque (amour, trahison, machinations…) s’inspire d’un fait réel, mais largement oublié, de l’histoire française. Nous sommes en 1897. Un terrible incendie ravage le «Bazar de la charité», salle où se déroule une vente caritative et dans laquelle se presse le gratin aristocratique et bourgeois. L’événement fera plus de 120 morts, essentiellement des femmes. Imaginée par la scénariste Catherine Ramberg, la mini-série raconte en 8 épisodes l’événement et ses répercussions, à travers le destin de trois femmes, incarnées par un trio de choc (Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou), dont les certitudes vont s’écrouler en quelques minutes. Camille Lou (déjà vue, côté séries, dans «Les Bracelets rouges»), incarne Alice de Jeansin, «une jeune bourgeoise, très proche de sa famille, avec des valeurs et une éducation très fortes». «Mais elle reste un peu rebelle, et l’incendie va venir bousculer toutes les valeurs et les concepts dans lesquels ont l’avait enfermée», explique-t-elle. Outre la condition féminine, la série aborde d’autres thèmes très actuels comme la peur des attentats et la manipulation politique. «Si on enlevait les costumes, cela pourrait presque se passer aujourd’hui», relève la comédienne et chanteuse qui dit avoir beaucoup écouté Angèle lors du tournage, «une fille qui ouvre sa gueule». Si le «Bazar» devrait plaire aux fans de séries historiques, «on a cherché à dépoussiérer le genre» et à faire «quelque chose de différent et d’ambitieux», mais qui puisse parler «à un large public», affirme la productrice, Iris Bucher (Quad). «Mon but, c’était de faire un film d’époque mais contemporain, dans lequel on parle comme aujourd’hui», confirme le réalisateur Alexandre Laurent. Quitte à prendre quelques libertés avec l’histoire, comme lorsque les personnages se tutoient au lieu de se vouvoyer. 

Côté production, «c’était une folie, il n’y avait jamais eu de feu sur un tournage en studio pendant dix jours consécutifs» en France, souligne Iris Bucher. Mais selon elle, le jeu en valait largement la chandelle. «Il y a une appétence du public qui a découvert de très belles séries en costumes comme «Downtown Abbey», «The Crown» ou «Peaky Blinders», et c’était le moment pour TF1 de se lancer dans cette aventure après avoir un peu abandonné le rayon des séries historiques», dit-elle. «Le Bazar» est un gros pari pour la chaîne, avec un méga-budget à l’aune de la télévision française : plus de 17 millions d’euros. A tel point que TF1 a noué un partenariat inédit avec Netflix, qui a co-financé la mini-série et la diffusera hors de France. La chaîne n’a pas ménagé ses efforts pour promouvoir cette fiction, avec une dizaine d’avant-premières et un documentaire inédit sur la tragédie du bazar de la charité, qui sera diffusé dimanche soir par sa filiale Histoire