Trois questions à… Nagui, producteur et animateur des Victoires de la musique 2007

    Nagui, qui présentera samedi les Victoires de la musique avec Michel Drucker en est en plus cette année producteur exécutif avec sa société Air Productions et a décidé de limiter les prises de parole à une minute, pour muscler le rythme de l’émission.

    média+ : Quelles sont les mesures prises cette année pour muscler le rythme de la cérémonie?

    Nagui : Les parties parlées seront limitées à 60 secondes d’intervention par module, comme lors des Victoires de la musique classique (dont il est également producteur exécutif, ndlr). Bien sûr, s’il y a quelque chose de frappant, d’incontournable même après le gong, en tant qu’animateur je me permettrai de dire: «Je t’en prie, continue». Les informations sur les artistes (leur carrière, combien d’albums vendus, etc.) seront écrites en bas de l’écran ou dites en voix off. C’est le rôle d’un producteur exécutif, faire en sorte que le générique, la musique, le décor, l’habillage, tout ce qui est autour du bijou que sont les artistes, forment l’écrin le plus confortable.

    média+ : Comment rendre vivante cette émission hybride, qui est à la fois une cérémonie de récompenses et un concert?

    Nagui : Ce qui est intéressant, c’est les reliefs. Il faut que ça monte, que ça descende, que ça vive et qu’il n’y ait surtout pas de creux. Si à un moment il ne se passe rien, il faut vite passer à la suite. Si en revanche il se passe quelque chose d’incroyable, si par exemple Katerine a envie de faire le tour du Zénith pendant huit minutes, je vais le laisser. Je ne dirai jamais: «Coupez coupez», je serai le premier mort de rire. Il n’y aurait rien de pire qu’une cérémonie aseptisée, lyophilisée.

    média+ : Comment organisez-vous votre duo avec Michel Drucker?

    Nagui : Nous avons la même façon de travailler: des informations sur les artistes, certes, mais pas de prompteur ni de texte écrit, et un appétit sans limite pour les artistes, le spectacle, la télévision. On le fait chacun à sa manière, mais d’une manière extraordinairement complémentaire. Surtout, on ne se tire pas la bourre. Il n’a rien à prouver, et moi je me suis beaucoup calmé et je n’ai pas envie de lui manger le micro!