Trois questions à… Nicolas de Tavernost, Président du directoire de M6

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    Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6 propriétaire du club de football de Bordeaux, considère que malgré le «grand moment» de la Coupe de la Ligue, la saison des Girondins ne sera grande qu’avec une place en Ligue des champions.

    média + : La Coupe de la Ligue fait-elle de la saison de Bordeaux une réussite ?

    Nicolas de Tavernost: C’est un grand moment de gagner la Coupe de la Ligue une deuxième fois (après 2002). C’est d’autant plus important que c’est contre Lyon. C’est un troisième trophée depuis que nous sommes propriétaires du club (1999), j’espère que cela va en augurer beaucoup d’autres. Cela nous rend plus tranquille, confortable pour la fin du championnat et notre objectif, une place qualificative pour la Ligue des champions. Faire plusieurs saisons en C1, c’est comme cela que l’on construit une grande équipe. S’il y a la C1, ce sera une très grande saison, sinon, cela sera toujours une déception et on se consolera avec cette place qualificative pour l’UEFA.

    média+ : Comment votre groupe entend-il aider le club à grandir ?

    Nicolas de Tavernost : Chaque année, on nous prêtait l’intention de revendre le club (mais) nous sommes là au bout de huit ans et nous avons investi, développé ce club en faisant confiance à une équipe locale autour de Jean-Louis Triaud. Il faut continuer dans la stabilité des équipes, dans le travail, continuer d’investir dans le centre de formation que nous allons probablement doubler. Enfin, il faut améliorer la sélection et le recrutement. Je sens qu’il y a un appétit des joueurs de venir à Bordeaux.

    média+ : Vous avez battu Lyon. De quoi rêver un jour à une passation de pouvoir ?

    Nicolas de Tavernost: Il ne faut pas s’emballer. Quand on est arrivé ici, on a dit qu’on aurait une gestion patiente, «à la Ricardo», c’est-à-dire patiemment, en travaillant. Ce n’est pas par hasard que cela arrive. Dans le football parfois, il y a trop de précipitation. Le club a les moyens de ses ambitions, après il y a les aléas sportifs. Il y aura des moments difficiles, cela a toujours été comme ça dans un grand club. Il y a deux ans, on est pas passé loin de la catastrophe, ce sont des aléas qu’il faut essayer de corriger. (Mais) le club doit se placer dans les grands clubs européens, c’est l’ambition que nous lui donnons.