Une tentative de médiation entre Raymond Reboul, un ancien participant à «L’île de la Tentation» et Glem, une filiale de TF1, productrice de l’émission de télé-réalité, a échoué lundi devant le conseil des prud’hommes de Saint-Etienne. Le Stéphanois de 30 ans, qui veut faire requalifier sa prestation de deux semaines en contrat de travail, et Glem, qui s’y oppose, sont convoqués devant la juridiction le 24 novembre prochain. S’appuyant sur une décision de la cour d’appel de Paris de février dernier, qui a donné raison à trois autres participants de cette émission, l’avocat de Raymond Reboul, Me Philippe Marchal, se déclare confiant, estimant que «le lien de subordination à l’employeur était bien réel.» L’ancien mannequin, qui dit avoir reçu en guise de rémunération «1 525 euros d’avance de royalties sur des recettes de produits dérivés», souligne que sa «mise à disposition de la production s’exerçait 22 heures sur 24», durant les deux semaines de sa prestation au Mexique en 2006. De son côté, l’avocate de Glem, Me Diane Reboursier, estime que «le concept de télé-réalité, où il est simplement demandé aux participants d’être eux-mêmes ne permet pas de parler de travail subordonné» et a précisé que la filiale avait formé un pourvoi en cassation de l’arrêt de février dernier. La cour d’appel de Paris a donné raison en février à trois participants de «L’île de la Tentation», produite par Glem, une filiale à 100% de TF1 sanctionnée pour avoir violé le code du travail, dans un arrêt qui portait un sérieux coup à la téléréalité. L’émission de téléréalité propose à quatre couples «de soumettre leur amour à la tentation», durant quinze jours, sur une île paradisiaque.