Jean-Louis Remilleux, ex-dirigeant de la société de production télévisuelle JLR Productions, est jugé jeudi à Nanterre avec un complice pour abus de confiance et exécution d’un travail dissimulé, dans une affaire où sont apparus les noms de plusieurs stars, a-t-on appris mardi de sources judiciaires. Des factures litigieuses auraient permis la présence sur certains plateaux de télévision de stars comme Carole Bouquet et Catherine Deneuve, dont les noms avaient été cités dans cette affaire mais qui ne sont pas poursuivies. En avril 2005, le parquet de Nanterre avait ouvert une enquête préliminaire, après une plainte simple du groupe Lagardère pour abus de biens sociaux concernant une société de production télévisuelle, Angel Productions (ex-JLR Productions, rebaptisée après son rachat par Lagardère). Après ce rachat, Lagardère avait demandé un audit des comptes d’Angel Productions, qui avait révélé des anomalies susceptibles, de l’avis du groupe, de constituer des abus de biens sociaux, notamment concernant une série de factures pour un montant de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ces faits, finalement requalifiés en abus de confiance et travail dissimulé, valent à M. Remilleux et son complice, Marc Vignier, d’être jugés jeudi par la 15ème chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre. Lagardère estimait que les factures litigieuses avaient permis d’obtenir la présence de stars notamment pour le compte de Canal+, comme l’émission «20h10 pétantes» présentée par Stéphane Bern. Selon une source judiciaire, les enquêteurs de la brigade financière ont découvert que dans ce cadre, Catherine Deneuve aurait perçu environ 56 000 euros, et Carole Bouquet environ 7 600 euros. L’avocat de Mme Deneuve, Me Hervé Témime, a déclaré: «elle n’est pas poursuivie et, à ma connaissance, n’est pas citée comme témoin jeudi». Me Témime n’a pas souhaité faire de commentaire sur les 56 000 euros touchés par sa cliente. Un agent de Carole Bouquet a indiqué que l’actrice, quittant la France mercredi, serait également absente du procès jeudi. Karl Lagerfeld, dont le nom était apparu dans l’affaire, a été mis hors de cause, a-t-on précisé de source judiciaire.