Web Fest : le festival de la série courte et du web documentaire s’est ouvert à Marseille

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Une aventure familiale pour voir une pluie de météorites, une série «afro» dans une épicerie-taxiphone de Paris ou encore le dialogue entre un humanitaire et un Erythréen fuyant vers l’Europe: le festival de la série courte et du web documentaire s’est ouvert mercredi à Marseille. «Web Fest est né aux Etats-Unis à Los Angeles en 2009, quatre ans après la création de YouTube», a raconté Jean-Michel Albert, co-fondateur de l’édition marseillaise qui a vu le jour en 2011 et qui est présidée par l’Américain Michael Ajakwe. A l’époque, avant l’apparition des Netflix ou Amazon, les webs séries, ces séries uniquement diffusées sur internet, n’en n’étaient qu’à leurs débuts: «Quand on a commencé Marseille Web Fest en 2011, les professionnels nous regardaient de haut, les télés ne s’intéressaient pas aux web séries», se souvient-il. Aujourd’hui, avec le succès grandissant de ce format, le festival se veut «incubateur de talents» et donne à voir des séries et documentaires de moins de 28 minutes dans des sélections françaises et internationales. Il propose aussi un «sommet de la création digitale», réflexion réunissant des professionnels autour du boom des podcasts audio et du développement des plateformes numériques de vidéos francophones comme celle mise en place par TV5. Parmi les séries internationales, cinq Belges déclinent le thème de la santé mentale avec «Dans ma tête», l’Argentin Pedro Levanti traite sur le mode de la comédie le rêve d’un septuagénaire de partir en famille voir une pluie de météorites dans «Noche de estrellas», et le Coréen Yoon-soo Jeong évoque un café mystérieux dans «Cafe midnight S3». Le festival propose également une sélection française, dont une «série afro» en cinq épisodes ayant pour décor une épicerie-taxiphone de Paris, «Les bonnes nouvelles». Côté web documentaires, «Dans la jungle avec un petit couteau à beurre» raconte le parcours d’autodidactes en France. «Parfaitement imparfait» suit les rencontres entre des jeunes atteints de troubles mentaux et des personnalités québécoises elles aussi touchées par un trouble. Documentaire d’animation, «Des nouvelles de Yonas» retrace le périple vers l’Europe de Yonas, un réfugié érythréen, à travers les messages WhatsApp qu’il échange avec Jérôme Tubiana, chercheur et co-réalisateur du film avec Aurélie Pollet et Gustavo Almenara. Les deux hommes s’étaient rencontrés en juin 2019 en Libye, pays de transit pour de nombreux Africains vers l’Europe et où travaille Médecins sans Frontières, également co-producteur du film.