Y. LABASQUE (TFOU) : «Notre ambition est de rester l’offre leader sur la télé du matin en linéaire»

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En cette rentrée, TFOU poursuit la nouvelle configuration mise en place en début d’année : le matin en semaine sur TFX et le week-end sur TF1. L’offre jeunesse impulse donc une nouvelle dynamique en conservant les mêmes fondamentaux : divertissement pour les enfants et label de confiance pour les parents. Détails avec Yann LABASQUE, directeur des programmes jeunesse de TF1.

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Comment envisagez-vous d’enrichir la grille de programmes de TFOU ?
YANN LABASQUE

Pour maintenir l’engagement des enfants et la confiance des parents, le travail consiste à proposer l’offre la plus variée possible en termes de genre d’histoires. Il faut trouver aussi un équilibre entre la nouveauté et le besoin de rassurer les enfants avec des héros qu’ils connaissent. Depuis le 8 janvier 2024, nous avons apporté de nombreux changements à notre configuration de diffusion. Cette saison, nous avons estimé qu’il était important de nous concentrer sur des héros forts et bien identifiés, tout en tenant des promesses claires.

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Quels types de nouvelles séries TFOU envisage-t-elle d’introduire ?
YANN LABASQUE

Le meilleur exemple est la série «Les Enquêtes Sauvages» (Sony Pictures Television-Kids) qui introduit un genre d’intrigues, l’enquête, que nous n’avions pas encore. Cela nous permet d’élargir notre palette de thématiques : de la comédie avec «Les Schtroumpfs» (Dupuis Edition & Audiovisuel / Peyo Productions), de l’action avec «Mille Bornes Challenge» (Blue Spirit Productions), de l’aventure avec «Miraculous» (Miraculous Corp), ou encore des séries de sauvetage comme «Pat’Patrouille» (Spin Master/ Nickelodeon) et «Super Wings» (Funny Flux Entertainment / Alpha Animation).

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Quel a été l’impact du déploiement de l’offre TFOU sur TFX et TF1 ?
YANN LABASQUE

Nous diffusons d’abord beaucoup plus d’heures au total, passant de 750 heures par an sur TF1 à 1.200 heures sur TF1 et TFX. Au premier semestre 2024, nous avons augmenté la durée de diffusion de plus de 75%. Même si TFOU a été – en complément de TF1 – transféré sur TFX la semaine, l’objectif était de conserver l’identité de notre offre du matin. Pour cela, nous avons travaillé en trois étapes : d’abord, communiquer sur TF1 la nouvelle adresse avec plus de 500 modules diffusés entre décembre et février pour rediriger vers TFX en semaine dès 7h. Ensuite, nous avons allongé la case de diffusion le mercredi jusqu’à 9h30 sur TFX. Enfin, nous avons créé une grande case le samedi sur TF1, un véritable carrefour d’écoute de 6h à 11h. Outre les rallongements de cases, nous programmons TFOU jusqu’à 10h30 sur TFX pendant les vacances scolaires, ce que nous ne faisions pas sur TF1.

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Y’a-t-il eu un transfert d’audience entre TF1 et TFX ?
YANN LABASQUE

Avec l’extension de l’offre, nous avions une audience à construire sur TFX où l’on partait de zéro. Pour les enfants de 4 à 10 ans, il n’y avait pas d’offre spécifique (exceptée une obligation jeunesse de 150 heures par an, principalement axée sur des séries pour ados l’après-midi). Nous avons donc simplifié la grille de programmation autour de nos héros les plus repérés, diffusés de manière plus massive. Résultat : nous avons débuté sur TFX avec 14 à 15% de pda chez les 4-10 ans, et cette part d’audience a régulièrement augmenté, surtout après les périodes de vacances scolaires, jusqu’à ce que TFX devienne l’offre leader sur la semaine au mois de mai. Ça a été une vraie satisfaction. Au total, l’audience de TFOU (sur TF1 et TFX) se situe à 24% pour le 1er semestre.

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Avec l’idée d’événementialiser la programmation, quels types de rendez-vous prévoyez-vous ?
YANN LABASQUE

Comme à l’accoutumée, nous proposerons une vingtaine de spéciaux inédits de septembre à décembre, ainsi que des rediffusions de téléfilms comme ceux de «Miraculous». Tous ces événements sont intégrés dans la nouvelle configuration de nos cases. Nous l’avons fait en juin pour la Journée mondiale des Schtroumpfs avec un semi-marathon d’épisodes dédiés sur la case du samedi. Nous allons reproduire cette approche le 28 septembre avec le «Miraculous Day», en consacrant une journée spéciale sur TFOU avec un habillage exclusif pour l’occasion.

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Comment TFOU intègre-t-elle les plateformes numériques dans sa stratégie globale ?
YANN LABASQUE

Avec le lancement de TF1+ le 8 janvier, l’offre jeunesse s’est également enrichie sur le plan digital. Alors que MYTF1 se concentrait sur le replay d’une trentaine de héros TFOU, l’offre jeunesse de TF1+ propose désormais un catalogue de 65 dessins animés, incluant une trentaine de nouveaux héros. Cela nous permet de compléter notre offre avec des séries plus affinitaires, notamment celles qui ciblent davantage les garçons ou les filles, ce que nous ne cherchons pas à faire sur le linéaire, où nous privilégions une écoute conjointe.

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Quelles sont les priorités de TFOU en matière de collaboration avec des producteurs ?
YANN LABASQUE

Nous avons réaffirmé notre volonté de nous associer avec les producteurs français. Pour cela, nous avons conclu de nouveaux accords avec AnimFrance et les organismes de gestion collective pour pérenniser l’offre sur TFX à partir de 2025. Notre engagement de diffusion est passé de 150 heures à 300 heures de programmes jeunesse sur TFX. Parmi ces 300 heures, nous avons pris un nouvel engagement d’assurer au moins 200 heures d’animation française puisque nous allons dédier un pourcentage plus élevé de notre chiffre d’affaires aux préachats de séries.

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Comment TFOU envisage-t-elle de maintenir sa position de leader ?
YANN LABASQUE

Le principal concurrent reste YouTube, dont l’offre est bien moins sécurisée et nettement moins éditorialisée que la nôtre. TFOU repose sur une promesse de contenus adaptés aux émotions et à la sensibilité des enfants. Cette attention se manifeste au quotidien par le travail minutieux de nos conseillers artistiques, qui veillent à chaque ligne de dialogue et à chaque mise en situation des héros. De plus, une psychologue visionne nos contenus en fin de chaîne, juste avant leur diffusion, pour garantir leur adéquation avec notre jeune public.